Articles | MAINTENUES ET ARMORIAL DE LA NOBLESSE DU PERIGORD
MAINTENUES ET ARMORIAL DE LA NOBLESSE DU PERIGORD sous Louis XIV et la Régence | |||
Gontran du Mas des Bourboux | |||
Les recherches de noblesse pour cette région ayant été détruites, l'auteur a patiemment reconstitué ces dernières, sur la base de sources d'archives irréfutables. L'apport de cet ouvrage est considérable, car outre la liste des nobles qu'il donne, il remet en cause les antiennes sur la fluidité sociale dans cette région. Table des noms cités. | |||
|
Présentation des recherches de noblesse en Périgord
A – Les recherches de noblesse en Périgord sous Henry IV et Louis XIII
L’idée de vérifier les titres de la noblesse du Périgord date au moins du règne du roi Henry IV. La Bibliothèque Nationale conserve en effet, sous la côte 23926, des « lettres patentes … pour la faction des hommages, nouveaux papiers et recherche des usurpateurs de noblesse en la généralité de Guyenne. Le tout daté de Paris, 30 octobre 1607.
Mais il y eut peut-être une recherche antérieure en Périgord, effectuée à la fin des années 1590, et contemporaine de la vérification des titres de noblesse réalisée en 1598 en Limousin par MM. de Marillat et Benoist en application de l’ordonnance du Roi de 1583 !
A nouveau en 1635-40, Louis XII ordonna une nouvelle recherche, dont il ne subsiste que quelques éléments. En voici l’intitulé exact : « Etat des taxes faites pendant l’année 1640 par Me Léonard de Senand, conseiller du Roi trésorier de France Général des Finances de Guyenne commissaire député par sa majesté pour l’exécution de l’Edit du mois de novembre 1640. La dite commission datée du 6 décembre du dit. Autant sur les prétendus nobles exempts privilégiés, corps de paroisses que lieux abonnés suivant ladite commission payables lesdites taxes es mains du receveur des tailles de la dite Election en exercice Me Jean Vincenot, et à la décharge des paroisses, de leur résidence, savoir la moitié au 16 mai du dit an et l’autre moitié au premier jour de juillet et octobre en suivant ».
Cette liste de 1640 qui nous est parvenue, ne concerne que la recherche effectuée dans l’Election de Périgueux, dans le ressort de 151 paroisses. Elle nous livre seulement un état des personnes qui furent condamnées, et non celui des nobles de cette Election ou de ceux qui furent maintenus dans leur noblesse sur appel à la Cour des Aides de Guyenne, au lendemain des dites condamnations.
Ainsi sous Louis XIII et peut-être déjà sous Henri IV, dans les années 1590, les listes de nobles conservées révèlent, de la part de la monarchie, un souci fiscal plus immédiat : limiter le nombre de sujets exemptés des impôts pesant sur les non nobles ; permettre un meilleur rendement et une meilleure répartition de ceux-ci sur les paroisses. Il n’est pas inutile de rappeler ici qu’en Périgord, pays de taille personnelle, dans lequel l’impôt était perçu en fonction de l’état juridique des personnes, la taille était concrètement un impôt de répartition. Ainsi le montant de l’impôt de la taille déterminé pour chaque paroisse était réparti entre les différents « taillables » de la paroisse. Les nobles (de même que les privilégiés) qui étaient le plus souvent les plus riches habitants des paroisses, n’étaient pas imposés. Il était donc important de vérifier régulièrement le bien fondé des exemptions de chaque noble ou privilégié.
Ce sont les mêmes soucis financiers, parfois contradictoires comme nous le verrons, qui prévalurent lors des grandes recherches de noblesse des années 1666-1718.
Sommaire Librairie Edition/Diffusion Recherches Articles Tables des Noms Contacts presse Informations Légales |