Les empires, les royaumes ou les républiques semblent partager pour les lieux de pouvoir une même attention quasi existentielle. À toutes les époques de notre histoire mondiale, monarques, despotes, tyrans, chefs de régime autoritaire en particulier, ont fait de leurs palais une scène où ils agencent les symboles, mettent en avant les représentations liées à leur propre image et à leur discours politique. Dans les cours, les galeries et les grandes salles, ils magnifient leurs mariages, leurs successions, dictent ou utilisent la vie religieuse, fixent les modes et les mœurs qui servent de modèle dans le domaine des arts et de la culture. De l’époque des Pharaons à celle des Qing, en passant par celle de Charlemagne, cet ouvrage nous introduit au cœur même des palais, au plus près des arts qui forment le langage du pouvoir. Issus d’un large horizon disciplinaire (sinologie, archéologie, histoire, histoire de l’art, science politique, science des religions, études interculturelles, muséographie), les chercheurs réunis ici s’intéressent aussi bien à la Cité interdite de Pékin qu’à la cour de Versailles. Établissant, d’une manière inattendue des comparaisons entre Occident et Orient, ils nous révèlent l’universalité et les variations d’un phénomène majeur. Avec les contributions de Marianne Bastid-Bruguière, Jacqueline Bel, Jean-Paul Bled, Isabelle Charleux, Nicole T.C. Chiang, Alban Gautier, Fuxiang Guo, Li Ma, Grégory Mikaelian, Michael Murphy, Michèle Pirazzoli-t’Serstevens (†), Jean-Louis Podvin, Marc Rolland, Richard G. Wang, Xuehua Wang, Guian Xie, Hongwei Zhang.