FOUCHER DE CAREIL, DE LEIBNITZ AU SENAT

LEGER, F.

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Petit-fils du général comte Louis François Foucher de Careil, il entreprit divers voyages d’études, puis s’occupa de travaux littéraires et philosophiques. Il se fit de bonne heure une certaine réputation par l’édition nouvelle qu’il publia des uvres de Leibniz ; il en avait puisé les éléments à des sources nouvelles, découvertes dans les bibliothèques de l’Allemagne. Il se présenta, en 1861, comme candidat au conseil général du Calvados pour le canton de Dozulé, où il possédait de grandes propriétés. L’appui du gouvernement impérial, dont il s’était réclamé en rappelant « qu’il était le seul candidat décoré de la main de l’empereur », ne lui avait pas fait défaut ; pourtant il prit, une fois élu, une attitude d’opposition qui lui attira quelques démêlés avec les autorités. Il fit, par exemple, à Paris, des conférences qui furent interdites par le gouvernement. Après deux tentatives infructueuses comme candidat au Corps législatif, en 1863, puis en 1869, dans la 1re circonscription du Calvados, contre Germiny, candidat officiel, Foucher de Careil partit pour les États-Unis. Le 4 août 1883, Foucher de Careil fut nommé ambassadeur de France en Autriche-Hongrie. Il ne cessa de voter, durant les apparitions qu’il fit au Sénat, avec la majorité de gauche ; mais il donna sa démission d’ambassadeur après le vote, par le Sénat, de la loi sur l’expulsion des princes (juin 1886). En 1890, il fut président de la commission générale des douanes et président de la commission chargée d’étudier le projet de loi sur les sociétés coopératives de production et de consommation. Il fut réélu au Sénat le 4 janvier 1891.

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