JEAN ANTOINE MORAND ET SA DESCENDANCE,

Collectif

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Jean-Antoine Morant naît en 1727 à  Briançon, o๠son grand-père Jacques, issu d’une famille de notables de Vallouise (Hautes-Alpes), s’est installé dans les années 1670. Il passe toute son enfance à  Briançob, qu’il quitte à  l’âge de vingt ans pour exercer à  Lyon le métier de peintre décorateur. C’est ainsi qu’il travaille à  la décoration du théâtre dont Soufflot dirige l’édification. Lors du départ de l’architecte pour Paris, il devient responsable du chantier et se voit chargé de la fin des travaux comportant la construction d’un nouvel étage de balcons. Sur la recommandation de Soufflot il entre comme associé dans l’opération d’urbanisme dont le but est de colmater un bras du Rhône et d’y créer un nouveau quartier (Saint-Clair) au pied de la Croix-Rousse. Il s’intitule désormais architecte épouse en 1759 Antoinette Levet, fille d’un notaire lyonnais. Tous deux, ils achètent un terrain dans ce nouveau quartier, o๠Morand fait construire une maison sur pilotis, préfiguration du futur pont. Fort de l’expérience acquise dans l’opération du quartier Saint-Clair, Morand imagine alors l’urbanisation, bien plus importante, de toute la rive droite du Rhône. Il materialise son idée par un plan montrant l’agrandissement de Lyon sur les terrains de la plaine des Brotteaux. Appelé le  » plan rond », ce document est accompagné d’une notice qui définit les objectifs poursuivis, notamment la construction d’un pont qui donnera accès à  ce nouveau quartier. Pour obtenir l’accord des décideurs, il distribue plus de soixante dossiers aux autorités locales il y a quelques notables parisiens qui a connus à  Lyon. Mais il se heurte à  la concurrence du projet de Perrache (opération dans la zone du Confluent) soutenu par les édiles Lyonnais. A la longue, il finit par obtenir de Paris l’autorisation de construction de son pont. En mars 1772, Morand sonde avec des capitaux privés la compagnie chargée de financer les travaux. Dès lors, ceux-ci sont rapidement engagé. Le pont est ouvert à  la circulation piétonne en mai 1775 et aux véhicules quelques mois plus tard. Il est constitué de travées en bois reposant sur seize piles en bois fortement enfoncées dans le lit du fleuve. Solide à  toute épreuve, il va rester en service tel quel temps dans très de cent ans. Parallèlement à  l’organisation des Brotteaux, Morand est appelé au remodelage du quartier Saint-Jean, puis du quartier des Célestins. Il travaille aussi à  l’aménagement de nombreux châteaux dans le voisinage de Lyon. Pendant le siège de Lyon (été 1793), Morand fait enlever une travée de son pont pour empêcher les troupes de la Convention de pénétrer par là  dans la ville. Cet acte lui vaut d’être arrêté et incarcéré le 20 novembre. Jugé le 24 janvier 1794 par la commission révolutionnaire, il est condamné à  mort malgré les éminents services qu’il a rendus à  la ville. Le jour même il périt sur l’échafaud, laissant une veuve et deux enfants : Jeanne-Louise, mariée à  Paul de Besson (dont on ne connait que le tout début de la descendance), Antoine, dont la très nombreuses postérité se trouve principalement présentée dans cet ouvrage.

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