Dans mon rôle de journaliste, j’ai laissé parler les » acteurs » dans leur psychodrame. Pour garder le caractère authentique, j’ai conservé pratiquement intact ce qu’ils ont dit : les répétitions, les exclamations, les phrases inachevées. On entend parfois la même anecdote, mais racontée par une autre personne. Par ce choix je souhaite donner l’impression qu’on entend la voix des protagonistes. Ce sont eux qui parlent. Quand un des fermiers dit : » voilà ! », le lecteur peut visualiser que le fermier se lève, va faire le café ou indique qu’il n’y a rien à ajouter (Joanna Meillo). Trois familles de haute Ardèche : Marcel et Germaine Chalaye ont vécu une vie assez difficile, mais en même temps c’était une vie normale pour cette époque. Le futur appartient à leurs quatre enfants. La famille Farre envisageait un futur ensemble sur la ferme, mais, après le décès du fils, Jean-Yves, la famille s’est divisée. La vie de Robert et Josette s’ est arrêtée. Florence Guilhot, la compagne de Jean-Yves, va activement travailler à un avenir pour sa fille et pour elle-même. La troisième famille, les Mongrenier, représente la lutte actuelle des fermiers pour vivre dans la haute Ardèche. Ici, on rencontre trois générations.