1902. S’il est un peu hardi de percevoir des traditions en matière rEvolutionnaire, BEthune offre pourtant toute la panoplie des EvEnements extrêmes, des personnages terribles et des folles pratiques en cours aux quatre coins du pays. Eugène BEghin nous dEtaille la ville sous toutes ses facettes de 1789 à  1803, Epoque truculente pour le moins. Ainsi la paroisse se transmue en municipalitE, laissant choir ses derniers choeurs. Les nouvelles instances politiques et spirituelles s’organisent sans concession faire : Election de l’avocat Boidin comme maire, naissance de la loge maçonnique baptisEe, avec l’emphase habituelle du moment,  » l’Aurore de la LibertE « . En 1790, face aux mEfaits de terrorisants bandits, le commandant de la garde nationale autorise à  BEthune la prEsence de vingt-six fusils pour permettre une riposte cinglante. PrEvoyant, le maire fait installer une quarantaine de rEverbères pour que s’illuminent les coupe-gorges. Les religieux sont loin d’être à  la fête. REgime nouveau pour leur ordre, avec obligation de prêter serment à  la Constitution civile. En cas d’insoumission, la sanction assombrira d’autant plus le passage terrestre des hommes de foi : exclusion de leurs fonctions et suspicion rampante à  leur endroit. Les prêtres de l’Oratoire de BEthune, après soupesage des intErêts et des risques à  goà»ter, se rangent aux nouvelles pratiques. La terreur se dEploie sans retenue ; les lieux sont renommEs, telle la rue des Sans-Culottes, anciennement du Cloà®tre. ComitEs de surveillance et bourreaux s’attèlent à  Etablir des listes de suspects ; Jean Lebon, le très mal nommE,  » ex-prêtre nEvrosE  » d’après BEghin, devient, les rênes du pouvoir en main, un fanatique de la guillotine pour ses compatriotes. Ainsi quelques parcelles de cette histoire rEvolutionnaire, qui mouvements la ville, à  retrouver dans l’ouvrage attractif d’un Erudit rEgional.© Micberth