1942. Les amoureux du beau pays d’Artois qui ” a EtE, de tout temps, le rendez-vous des guerres “, mais aussi celui des grandes aventures industrielles, trouveront dans cette monographie consacrEe à  Billy-Montigny l’exemple même d’une petite bourgade qui est nEe et a grandi dans le creuset des grandes maisons comtales et y a imposE sa singularitE à  travers les convulsions de l’histoire. Après les temps anciens o๠l’habitat originel se constitue dans une rEgion de marais et de forêts, la population va s’Etablir dans le haut pays et se mêle aux flots d’EmigrEs venus de l’Est avant la colonisation romaine. C’est l’EvangElisation chrEtienne, le dEfrichage des terres et l’Erection de lieux fortifiEs contre les Normands (au IXe siècle à  Billy) qui vont favoriser la prospEritE et le dEveloppement de la rEgion. Billy est d’abord sous la domination du comte de Lens, puis sous celle du comte de Flandre. Autres suzerains successifs, les comtes d’Artois et de Bourgogne, la maison d’Autriche et les rois de France (1698-1789). A la REvolution, l’Artois, le Boulonnais et le Calaisis forment le dEpartement du Pas-de-Calais et Billy-Montigny, commune du canton de Lens, va connaà®tre le sort de la plupart des localitEs de France : rEtablissement du culte, interdit à  partir de 1793, levEes de soldats, fêtes publiques, dEveloppement sous la Restauration… Lors de la guerre de 1870, les ” mobilisEs rEguliers ” de Billy se signalent par leur bravoure au combat à  Saint-Quentin : un monument de granit est ElevE en leur honneur (discours du commandant Breton à  Billy-Montigny, le 23 dEcembre 1894). De 1914 à  1917, la ville est occupEe par les Allemands et, plusieurs fois bombardEe (241 victimes pour la durEe du conflit), elle recevra la croix de guerre. Et naturellement, Billy-Montigny, ce fut aussi une participation active à  l’exploitation minière : en 1857, le puits n 2 fournissait 50 000 tonnes de houille par an. Mais à  côtE des corons et en dEpit de la guerre, le vieux Billy survivait. © Micberth