1912. La pEriode rEvolutionnaire, à  Boà«ge et dans les localitEs environnantes, ne fut pas une mince affaire ; même si la crEation du canton de Viuz-en-Sallaz (1793) ne changea rien dans la vallEe, alors que la division administrative à  laquelle avait procEdE Victor AmEdEe II, en 1723, en avait brisE l’unitE. Cette fois, c’est tout autre chose qui est en jeu : la survie des pratiques religieuses, l’acceptation d’un nouvel ordre politique et de ses symboles EdifiE sur la destruction de l’Ancien REgime et surtout l’action, souvent contestEe, du commissaire Mouchet, dont l’auteur utilise de nombreuses pièces administratives. Autres sources de documents, entre autres : les notes des abbEs Jean-Marie Mouthon et Duffourd, originaires de la paroisse du Villard. Deux de ces trois personnages se trouvaient au cœur des EvEnements : Mouchet comme reprEsentant du nouveau pouvoir et l’abbE Mouthon comme missionnaire de la paroisse. Quant à  l’abbE Dufourd, nE en 1797, c’est beaucoup plus tard qu’il recueillit des renseignements auprès des survivants de l’Epoque rEvolutionnaire. En 14 chapitres, l’auteur, qui a effectuE une synthèse narrative de tous les ElEments intEressants, nous retrace l’histoire de cette pEriode exceptionnelle : l’Etat de la Savoie avant la REvolution et l’entrEe des Français à  ChambEry, l’exil du clergE devant l’impossibilitE de faire passer la libertE du culte dans les faits et les complaisances de Mouchet envers ses administrEs, les troubles de Boà«ge et les autodafEs des terriers du seigneur, la vente des biens ecclEsiastiques et la descente des cloches qui partent pour Bonneville… A quoi il faut ajouter le dEnuement de nos soldats aux frontières et l’envoi de dons patriotiques (Mouchet, pour l’occasion, devient courtier en beurres et en fromages), deux pauvres gueux de soldats mangEs de vermine chez la veuve Gavard et le culte sous la Terreur, ainsi que les visites domiciliaires, la reconstitution du mobilier paroissial et la reconstruction du presbytère. © Micberth