1860.  » Les preuves de cette Histoire (celle de Boissy-l’Aillerie), dont on voit ci-après les analyses très succinctes, note l’auteur dans un très court prEambule, sont classEes comme archives à  la prEfecture de Versailles, o๠chacun peut vErifier et contrôler les assertions Emises dans ce travail.  » Cette simple phrase d’ouverture donne le ton : l’ouvrage de l’abbE Loisel va nous plonger dans l’univers des faits. L’habitat dans ces lieux a EtE très ancien : mais ce n’est pas une conjecture d’historien ; on a retrouvE une hache polie en jaspe au cours d’une fouille et des noms comme les Pierres de la maladrerie ou les Pierres vieilles Evoquent des mEgalithes. Pour ce qui est de la pEriode gallo-romaine, la chaussEe de Jules CEsar, avec son superbe empierrement, est encore plus Eloquente. Quant à  Chrotcaire, premier propriEtaire de la terre de Boissy, il est citE dans un document officiel. Le château se signale à  nous par le vestige d’une porte romane et le moulin banal est citE dans un texte du XIIIe siècle. L’ouvrage tout entier est ainsi EtayE par des rEfErences d’archives ou par le relevE d’observations faites sur le terrain ( » L’enceinte de Boissy existe encore aujourd’hui en grande partie telle qu’au Moyen Age… « ). La topographie originelle, l’Etymologie, l’histoire de l’Eglise et de l’hôtel seigneurial, le tableau de Boissy au XIIIe siècle, les fiefs des avouEs et des maires de la citE, tout porte cette double estampille. Certes, la citE ayant EtE longtemps une place guerrière, son Evocation est souvent âpre : il n’est guère de conflit auquel elle ait EchappE, de la conquête romaine aux guerres modernes, en passant par les luttes fEodales, la guerre de Cent Ans (si dEvastatrice pour Boissy et sa rEgion), les affrontements religieux (la seigneurie prend fait et cause pour la Ligue), la Fronde, la coalition europEenne contre Louis XIV (mortalitE sans prEcEdent), les destructions de la REvolution (celles de la porte de la Poitevine et de l’Eglise dEjà  restaurEe au XVe siècle), les sacrifices patriotiques pour sauver la REpublique, sans oublier  » les magnifiques routes de Louis XV  » qui font disparaà®tre les autres portes fortifiEes, les rEquisitions incessantes, les famines, les flEaux naturels… L’abbE Loisel montre à  quel point Boissy a EtE, de tout temps, aux avant-postes de l’histoire. Mais il accorde aussi toute leur place aux rEalitEs quotidiennes : à  la vie religieuse, administrative et judiciaire, à  l’Evolution dEmographique (900 habitants en 1229 et 463 en 1806), aux Ecoles de la citE et aux diffErents Edifices.© Micberth