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Année de parution | 2003 |
1935. Certains sites semblent prEdestinEs à l’EpopEe : leur situation gEographique, le combat permanent contre les ElEments, l’âpretE de la vie quotidienne de leurs habitants, tout paraà®t concourir à l’Eclosion de croyances fortes et d’un esprit d’indEpendance bien marquE. Ainsi en Etait-il du Cap-Sizun, o๠la REvolution provoqua de vEritables bouleversements. La crEation des municipalitEs et les premières mesures politiques (dEcrets sur les biens nationaux, suppression d’offices et rEtablissement de la discipline dans les corps de troupes) furent relativement bien accueillies par la population et par leurs nouveaux maires, qui Etaient le recteur Gloaguen (à ClEden) et les abbEs Le Pappe (à Goulien), Herviant (à Primelin), Le Gall (à Plogoff), Grascoeur (à Esquibien). Ce fut la prestation de serment des prêtres à la Constitution qui se rEvEla le vEritable ferment de la rEsistance locale. Alors que le recteur Gloaguen (assermentE) s’efforce de temporiser et d’Eviter à ses ouailles l’Epreuve de force, les rEfractaires (Kerloc’h, KErisit, BollorE, Dieuleveut KerdrEac’h…) sont de plus en plus nombreux. Ils sont vouEs à un sacerdoce clandestin, à la prison ou à l’exil. Leurs paroissiens les cachent : à Plogoff, dans les anfractuositEs de la côte ; dans une grotte de la Pointe du Raz, qui se trouve à mi-falaise ; ou en pleines broussailles à ClEden ; près du village de Kerlaouen ou dans une maison de four à BrEzoulous ; et à Kerscoulet, Keriven, Kervigoudou, dans la porcherie du manoir de KEridiern… Mais pour Eviter à leurs compatriotes l’occupation militaire et les rigueurs de la loi, les rEfractaires se livrent en grand nombre et ils sont emprisonnEs dans des conditions inhumaines (pontons de Rochefort). En 1795, ils sont libErEs, mais six mois après leur retour au pays ils sont à nouveau traquEs ; même le recteur de ClEden, considErE comme rEfractaire, est condamnE à une existence clandestine ; certains gagnent l’Espagne, d’autres sont dEportEs en Guyane. Autres rebelles : les recrues de la levEe en masse du 23 aoà»t 1793, qui rEsistent et dEsertent. Les impositions trop lourdes sont contestEes et quand les rEquisitions se multiplient, il faut utiliser la force pour arracher aux cultivateurs froment, avoine, orge, blE noir. Cette fois, c’est toute la population du Cap qui rEsiste. La paix civile n’est rEtablie qu’à la fin du siècle.© Micberth
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Année de parution | 2003 |