1877. La ville de Carvin, situEe entre Lille et Arras, nous rappelle l’auteur de cet ouvrage, a toujours EtE un lieu de passage pour les diffErents envahisseurs (Romains, hordes d’Attila et Normands) qui occupèrent ou saccagèrent la localitE et ses environs, mais elle fut aussi une cible privilEgiEe pour la soldatesque, à  toute Epoque, allemande, flamande, espagnole, française et anglaise qui y livra maints combats. C’est ainsi que Carvin et Epinoy furent très souvent au cœur des batailles, de même que les communes de l’ancien canton et plus particulièrement, Courcelles-lès-Lens, Dourges, Evin-Malmaison et HEnin-LiEtard (devenue HEnin-Beaumont en 1971). L’Epoque contemporaine ne vit pas s’interrompre cette fureur guerrière et les conflits de 1870, de 1914-1918 et de 1939-1945 marquèrent profondEment cette rEgion : les monuments ErigEs à  Carvin en commEmoration de leurs victimes en sont des tEmoignages Eloquents. L. Dancoisne, en retraçant l’histoire de Carvin et de son canton, Evoque naturellement ces siècles tumultueux, mais aussi le passE de tous ces lieux dans sa diversitE. Car au-delà  de la gloire et de la misère des armes, il y eut des seigneuries et des domaines prestigieux : de Courcelles et de Rollencourt ; de Courrières (château fort et terres productives) et de Dourges (cErEales, graines olEagineuses et betteraves…) ; d’Evin-Malmaison (fiefs de Bondues, de la Malmaison, du Pont-à -Decy) et d’HEnin-LiEtard, l’un des lieux les plus anciens de l’AtrEbatie, fortifiE dès le XIe siècle, appartenant tour à  tour aux comtes de Flandre, aux comtes d’Artois et aux ducs de Bourgogne ; de Leforest, domaine royal, marquisat en 1667 et de Noyelles-Godault, beau village o๠l’on dEcouvrit des antiquitEs magnifiques ; sans oublier Oignies, sa très ancienne famille seigneuriale (châtelains de Gand) et sa halle Echevinale. Et que dire de l’activitE minière qui fut longtemps la grande ressource industrielle de la rEgion : puits de 210 m à  Courcelles, fosse houillère en voie d’exploitation (1877), mines d’HEnin-LiEtard qui drainaient une grande partie de la main-d’œuvre locale, SociEtE houillère de Carvin (3 fosses) et SociEtE de Courrières, la plus ancienne du Pas-de-Calais… © Micberth