1989. Rien de plus fascinant que l’histoire d’une ville, dont le destin est appariE à  celui d’un fleuve ; surtout quand il s’agit de la Loire, qui draine le Massif central et le Bassin parisien, avant d’aller se jeter dans l’Atlantique, au sud du Massif armoricain, et d’une citE comme Couà«ron, qui s’est constituEe il y a longtemps sur ses bords, au pied du Sillon de Bretagne, à  30 km de l’OcEan. On comprend aisEment que l’auteur de cet ouvrage ait consacrE un long dEveloppement initial à  la formation du sol et au travail des eaux, à  la VallEe couà«ronnaise et aux premiers lieux d’habitat, à  l’âge du Bronze et à  la toponymie en pays Namnète. Tous les EvEnements qui ont suivi Etaient issus de cette formidable bataille des ElEments et de ces voies de communication fluviales et maritimes : l’occupation romaine et les invasions, celles des Bretons insulaires et des Saxons, des Francs et des Normands (en 914, Nantes est brà»lEe par eux), mais aussi l’activitE Economique au Moyen Age : ” En Loire, on commerçait sur les vins, les blEs, les fruits abondants des pêcheries, les sels de GuErande, les toiles nantaises. ” Il en sera de même au cours des pEriodes postErieures : pendant la Renaissance, Couà«ron sera ” partie prenante ” dans les voyages vers les AmEriques et sous Richelieu et Colbert, alors que la Loire ” est la grande artère o๠chemine tout ce qui fait la vitalitE de la rEgion “, la ville connaà®t un vEritable essor maritime, ” l’irruption des fabuleuses ressources des AmEriques et la chute de La Rochelle situant sur les rives du fleuve la porte de l’Europe “. L’apogEe de l’expansion commerciale sera rEalisEe entre 1620 et 1740 et, au XIXe siècle (essor industriel de 1815 à  1871), on poursuit l’amEnagement de la Loire (difficile remontEe pour les frEgates), sur laquelle apparaissent les premiers bateaux à  vapeur (1822), avec un service Nantes-Saint-Nazaire-Paimboeuf (1828) et des remorqueurs en 1843 : l’industrialisation est foisonnante (cEramique, alimentation, bâtiment, mEtallurgie, habillement, transports, bois, textile, chauffage…) et le commerce actif, mais les problèmes sociaux sont nombreux (misère, maladie, illettrisme), l’urbanisme a ses exigences (digues, Eglise, gare du chemin de fer), bientôt la guerre (1870) Eclate : pour Couà«ron, comme pour tout le pays, une autre Epoque est en marche… © Micberth