EMBRUN (ESSAI HISTORIQUE SUR LA VILLE D’)

ABBE A. SAURET

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1860. Difficile d’Evoquer en quelques lignes l’ouvrage consacrE à  la ville d’Embrun, tant l’histoire de cette citE retracEe par l’abbE Sauret y est abondante, les sujets traitEs nombreux et importants. Faut-il insister sur la pEriode des origines, celle des premiers empereurs romains qui donnèrent à  la localitE le statut de ville alliEe ? Mettre en valeur l’action missionnaire de saint Nazaire et de saint Celse, les premiers apôtres des Alpes, le règne des Bourguignons ou les combats livrEs contre les Lombards et les Saxons ? Evoquer les rapports entre Charlemagne et saint Marcel, glorieux pontife d’Embrun ? Retracer les exactions des Sarrasins qui furent maà®tres de la citE, avant d’être vaincus et chassEs par BErald de Saxe ? Rappeler les origines des prErogatives temporelles des archevêques d’Embrun ? Rien n’est anodin dans cette longue et tumultueuse histoire. Aussi faut-il insister sur la puissance temporelle des archevêques d’Embrun, qui commença vraiment à  se manifester avec Guillaume de Champsaur (au dEbut du XIIe siècle), à  qui l’empereur Conrad III accorda les droits les plus Etendus ; Evoquer la fondation de Barcelonnette (XIIIe siècle) qui garda toujours des liens privilEgiEs avec la ville d’Embrun, parce qu’elle avait EtE EdifiEe sur les terres de Bernard Chabert, son Evêque ; ainsi que la rEvolte des Embrunais contre Henry de Suze, durement rEprimEe, avant l’Evolution des ” coeurs et des esprits ” qui se dEtachent de l’Empire et de l’Italie pour se tourner vers la France (rattachement du DauphinE à  notre pays, en 1349) ; sans oublier l’hErEsie vaudoise, que Guillaume VII des Bordes s’employa à  faire disparaà®tre, relayE dans son action par saint Vincent Ferrier (vers 1400), et dont l’Epilogue fut le drame de l’Aile Froide et du rocher de Chapelue, vEritable coup de grâce pour les hErEtiques (1491). L’auteur ne s’attache pas seulement à  la relation des EvEnements historiques ; il brosse les portraits des personnages dEterminants, Evoque des anecdotes, dEcrit des catastrophes comme le mal noir (cinq siècles après, les dEcombres des maisons des pestifErEs tEmoignent encore de ses ravages) et l’inondation terrible de la Durance (1358) qui ne trouvera son Equivalent qu’en 1856 ; il montre aussi l’organisation de la justice à  Embrun, les droits des consuls, la tenue d’un conseil de douze assesseurs, les notaires publics chargEs ” d’enregistrer les miracles ” et l’Etonnante personnalitE du lettrE Jean Morel, ami intime d’Erasme ; il ne dEdaigne pas pour autant de rapporter la lEgende de la mule de Lesdiguières, les Ecrits scandaleux de l’Evêque Jean Soanen et de faire allusion à  la crEation d’un mont-de-piEtE à  Embrun… en bref de restituer près de vingt siècles d’une histoire foisonnante et mouvementEe.© Micberth

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