1890. Il y a des sites si exceptionnels qu’ils semblent dEsespErer par avance l’historien et le gEographe classiques – aussi rigoureux soient-ils – par leur dEmesure, leur aspect grandiose et la manière dont ils affrontent la puissance des ElEments. Ainsi en est-il d’Etretat et de ses  » admirables falaises « , qui ont fascinE tant d’artistes au fil du temps, mais qui n’avaient pas rencontrE, avant E. Parmentier, le chantre qui leur convenait. Il leur fallait avant tout un familier des lieux : un estivant amoureux de cette station balnEaire, qui Etait autrefois  » un misErable petit bourg  » de pêcheurs, un archEologue attachE à  son Eglise Notre-Dame bâtie en 1688 et un excursionniste Epris de ses falaises riches en lEgendes (falaises d’Aval et d’Amont, Caverne à  Romain et Trou-à -l’Homme…) qui fà»t aussi un fouilleur d’archives ; un chercheur capable de restituer le passE lointain du terroir (tuiles et vases romains dEcouverts en 1835 et cimetière franc du Ve au Xe siècle) et des Epoques plus rEcentes : Etretat comme port de pêche et comme place militaire. Mais il leur fallait de surcroà®t un Ecrivain curieux de tout, un conteur inspirE, qui relate l’histoire de la Chambre des Demoiselles, avec la FEe aux doigts puissants, celle de la Caverne à  Romain, des Bisson et de Marjolaine, et celle du Trou à  l’Homme que l’on situe en 1614 ; sans oublier le naufrage du marquis de CrEquy (vers 1770), la ravine de la Pentecôte et la Poulotte. D’autre part, chroniqueur des lieux, il ne manqua pas de s’intEresser aux personnalitEs qui avaient rendu Etretat cElèbre : à  Alphonse Karr – il en retrace la biographie -, à  Jacques Offenbach qui y avait fait construire la Villa OrphEe, à  Guy de Maupassant, propriEtaire de la villa Les Verguies et du Pavillon d’Olive, à  Auguste Anicet-Bourgeois, auteur dramatique, dont une rue porte le nom, au peintre Diaz de la Pà«na… Tous les visiteurs, munis de ce sEsame, goà»teront avec encore plus de plaisir les charmes de ce site magnifique. © Micberth