EYMOUTIERS (LA VILLE D’) SUIVI DE DOCUMENTS HISTORIQUES

JOSEPH DUBOIS

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1842. Bastion de la foi depuis fort longtemps sur une terre de France christianisEe dès le IIIe siècle par Martial, le 1er Evêque de Limoges, qui donna plusieurs centaines de prElats et trois papes (ClEment VI, Innocent VI et GrEgoire XI), la ville d’Eymoutiers ne perdit pas cette singularitE active et fervente lors de l’Emancipation communale solennellement octroyEe en l’annEe 1428 : à  cette date, en effet ” les nobles, bourgeois, marchands, habitants et manants de la citE, dEsireux de gErer de plus près leurs affaires et de pourvoir à  la dEfense de leur ville, obtinrent pacifiquement de leurs coseigneurs, l’Evêque et le chapitre, diverses franchises et libertEs “, en particulier celle d’Elire deux consuls sur quatre, de lever des impôts, de commander au guet de jour et de nuit et d’Etablir des règlements de police. Ce premier pas vers l’indEpendance, qui ne fut pas (il est vrai) aussi dEcisif que celui effectuE plus de deux siècles auparavant par Saint-LEonard ou Saint-Junien, n’Etait pas un acte d’hostilitE à  l’Egard de la hiErarchie ecclEsiastique qui avait assurE jusqu’à  prEsent l’ordre et la prospEritE, mais une volontE d’assumer une existence sEculière, tout en continuant à  tourner ses regards vers Dieu comme par le passE. On le vit bien quand les habitants d’Eymoutiers rejetèrent toutes les tentatives d’EvangElisation des huguenots et quand ils s’allièrent aux gens de Saint-LEonard pour aller combattre ces prEtendus hommes de foi adeptes de brigandages à  Chalucet. De même au moment de la REvolution o๠ils cEdèrent à  la force, mais pas aux nouveaux principes officiellement en vigueur. C’est après la grand-messe et au son de la cloche qu’on s’est toujours rEuni dans la maison commune pour Elire les consuls et c’est dans l’Eglise paroissiale Notre-Dame que la confrErie des maà®tres-tanneurs et corroyeurs se place sous le vocable de la Sainte-TrinitE. Certes, la REvolution troubla dans la citE des Pellaux ce bel Etat de choses, mais quand (le 25 dEcembre 1870) le ballon Le Tourville qui a quittE Paris assiEgE par les Prussiens, avec à  son bord l’aEronaute Mouttet et les passagers Miège et Delaleu, veillant sur 160 kilos de dEpêches et sur quatre pigeons, atterrit à  Eymoutiers, c’est dans une ville moderne, urbanisEe, qui a retrouvE son EvêchE depuis vingt ans et qui reste fidèle à  toutes ses traditions. Aujourd’hui, fleuron d’un site classE et très visitE, les gorges de la Vienne, Eymoutiers connaà®t un rEel engouement, entre prEs et forêt.© Micberth

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