1838. Ecrivain à  succès au XIXe siècle, grâce à  ses romans bretons (publiEs de 1835 à  1854), Emile Souvestre n’en a pas sacrifiE pour autant ses origines (Morlaix) à  la fiction littEraire : imprEgnE tout entier par la force et la singularitE du dEpartement o๠il Etait nE, cet ancien rEdacteur en chef d’un journal de Brest, intitulE Le Finistère, a procEdE à  un Etat des lieux qui lui Etaient chers, donnant ainsi une suite au Voyage de Cambry qui concernait la pEriode 1793-1794. Aussi son ouvrage nous apparaà®t-il à  la fois comme un panorama complet, somptueusement illustrE, du Finistère en 1836 et comme une preuve (supplEmentaire) de son attachement à  sa terre natale. Au fil d’une plume alerte, il nous entraà®ne d’abord dans des pErEgrinations Etonnantes, souvent fleuries d’anecdotes, à  travers le dEpartement, du Ponthou,  » o๠commence le Finistère « , jusqu’à  Saint-Yvi, à  une lieue et demie de Rosporden (Eglise du XVIe siècle, château de Coat-Canton, XIIIe-XVIIe), en passant par Roscoff,  » petite ville jetEe en avant dans la mer « , par Lannilis, Plouguerneau, dont la grève fut  » autrefois couverte d’Edifices  » et tant d’autres sites… Lesquels faut-il privilEgier ? Le rEcit d’Emile Souvestre et les lithographies qui l’enrichissent nous incitent à  ne rien laisser de côtE : comment nEgligerait-on la rade et l’entrEe du port de Brest ? l’Eglise de Plougastel ? la grotte aux oiseaux dans la baie de Douarnenez ? l’Eglise de Locronan ? le poissonnier et les filles de la côte près de Pont-l’AbbE ? le pont de corde de Bertheaume ? la petite paysanne des environs de Brest ? La beautE des Edifices et des paysages, les aspects les plus variEs de la vie du Finistère au quotidien (en 1836), la richesse et la prEcision des notices, tout contribue au plaisir des retrouvailles pour les familiers des lieux et au charme du dEpaysement pour les visiteurs. D’autant que ce pEriple superbe est suivi de dEveloppements passionnants sur les mœurs et usages locaux, sur la langue bretonne et la poEsie, l’hygiène de l’Epoque et les statistiques mEdicales, l’histoire naturelle (gEologie, botanique, gEologie) et l’agriculture, le commerce et l’industrie… © Micberth