FRAISANS (LES FORGES DE)

GABRIEL PELLETIER

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1980. Faire de l’histoire d’un haut lieu de la mEtallurgie comtoise, sujet apparemment austère, un ouvrage d’une richesse informative sans cesse renouvelEe, passionnant comme un roman, c’est l’ambition même de l’auteur de ce livre qui nous conte une aventure industrielle exceptionnelle, celle de ” l’industrie du fer ” à  Fraisans, aux origines très anciennes (Epoque romaine) et aux pEripEties innombrables : les lieux d’exploitation se trouvant, en effet, sur une route d’invasion et à  la merci de toutes les guerres (XIVe et XVe siècles), de tous les flEaux (la peste au XVIIe siècle) et même des catastrophes naturelles (inondations en 1880, 1882, 1889, 1895, 1901, 1910… ). Certes, le site semble bEni des dieux, ” tout ferrugineux ” et proche de la forêt de Chaux (20 000 hectares et même davantage autrefois), il y a une tradition mEtallurgique locale, avec les forges ambulantes, ” lointaines ancêtres de celles de Fraisans “, les fours anciens, appelEs renardières, et les hauts fourneaux qui fonctionnent grâce à  un maà®tre fondeur, deux gardes qui surveillent la fusion et deux chargeurs qui l’approvisionnent en minerai et en charbon, mais la prospEritE de cette industrie est soumise à  bien d’autres facteurs. Ils ne sont pas tous destructeurs comme ceux EvoquEs prEcEdemment, parfois même bien au contraire : l’action Energique de Marguerite de Bourgogne pour faire renaà®tre une Economie locale dEvastEe par la guerre (XIVe siècle), puis celle de Marguerite d’Autriche (XVIe) dans des moments difficiles permettent d’assurer la continuitE industrielle et le rôle, à  la tête des forges, de la famille Nardin et des seigneurs Pourcheresse, s’avèrera dEterminant. Même les guerres de la REvolution et de l’Empire procurent à  la mEtallurgie un surcroà®t d’activitE extraordinaire (sous la direction de la famille Caron). Toutefois, des regroupements s’avèrent nEcessaires (SociEtE des Forges de Franche-ComtE, en 1853), les premières crises apparaissent (grève en 1858, mEcontentement des actionnaires en 1866…), la concurrence lorraine est terrible et si l’Evolution technique se poursuit (les fours à  puddler remplacent les feux d’affinerie au bois…), à  la fin du XIXe siècle, malgrE une reprise de l’activitE, les vrais problèmes demeurent : l’approvisionnement en matières premières, le coà»t des transports et l’Eloignement des administrateurs de Besançon… © Micberth

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