1867. Le tome II de l’Histoire gEnErale du comtE de Harnes en Artois et de la connEtablie de Flandre s’ouvre sur la prise de possession du domaine seigneurial par l’abbE de Saint-Pierre de Gand, Philippe Conrault –  » La seigneurie temporelle de Harnes est dEcapitEe  » – et s’achève par un vaste panorama des gens et des choses dressE à  la fin du XVIIe siècle (baillis et curEs, extraits de procès-verbaux et enquêtes, lieux-dits et anciennes rues, familles mêlEes du nom de Harnes…), c’est une Epoque moins glorieuse que celle des siècles prEcEdents qui est retracEe : elle dEbute d’ailleurs par une rEbellion des sujets et Echevins de Harnes – le refus de payer la taille – contre le prElat qui est devenu leur maà®tre absolu et qui est trop attachE aux biens terrestres, selon eux. D’autre part, les guerres n’ont pas cessE à  la fin du XVe siècle entre la France et la Flandre et leurs consEquences ont EtE durement ressenties sur le terroir qui nous occupe. Un siècle plus tard (1580), l’abbaye de Saint-Pierre est pillEe et dEvastEe par les calvinistes et les religieux viennent se rEfugier à  Douai. GagnEe en partie au calvinisme, la Flandre reste finalement catholique et espagnole et au XVIIe siècle, la France ne cesse de dEplacer sa frontière à  travers ce pays. En 1642, les crimes et les dElits se multiplient à  Harnes ; s’ajoutent à  cela une pEnurie financière et une EpidEmie de peste (1647-1649). Après le traitE des PyrEnEes, on en revient à  ce qui concerne la vie intra-muros (l’Election des Echevins), mais les violences ne cessent pas dans la citE et, en de nombreuses occasions, l’autoritE est bafouEe : le 24 juillet 1675, la demeure du procureur, Me Wallerand SallE, est attaquEe ; cette agression et bien d’autres excès sont sanctionnEs. Ensuite, il y eut la conduite scandaleuse du bailli Bisschop mis en cause officiellement par les Echevins… © Micberth