2003. La maison de Hauteville s’illustra en Italie avec les fils de Tancrède, Guillaume Bras de Fer, comte de Pouille, Dreux, duc d’Apulie et de Calabre, et surtout Roger qui conquit la Sicile (1091). Toutefois, ces hauts faits, EvoquEs par Anne-Marie Pontis, qui donne par ailleurs l’arbre gEnEalogique des seigneurs de Hauteville, ainsi que celui des ducs de Normandie, ne constituent qu’une partie minime de son ouvrage, surtout consacrE à  l’histoire du bourg, depuis ses origines jusqu’à  nos jours. Guide historique indispensable pour les Hautais amoureux de leur passE, mais aussi pour tous les estivants sEduits par le charme du lieu, ce livre est une mine de renseignements en tous domaines : que ce soit à  propos de l’histoire (gEnErale) de la Normandie, prEambule nEcessaire au rEcit du passE de la localitE EtudiEe, avec le traitE de Saint-Clair-sur-Epte (911), le dEbut de la fEodalitE en Normandie, les fortifications et la conquête de l’Angleterre et l’hEritage de Guillaume le ConquErant, ou au sujet des seigneurs de la rEgion de Hauteville (les Montbray, les Montgommery et plusieurs autres familles). Les maires figurent, eux aussi, en bonne place, dans ce recensement, de même que les donnEes topographiques indispensables (amplitude des marEes, la côte à  l’Epoque des Gaulois et des Romains), la description prEcise du bourg (le village et ses Edifices, son rôle militaire, les hameaux et les lieux-dits), le patois local, savant mElange d’ancien français et de mots anglo-français ou franco-anglais, ainsi que les hEros du village (Billard, Lemesle…) et les noms de famille (Tiphaigne, Jouenne, Roussel…). Sans oublier les affrontements religieux, ceux de l’antiquitE (Romains contre Gaulois) et du XVIe siècle (Hauteville gagnE par le protestantisme), l’Evolution scolaire et le rattachement du bourg à  Montmartin, l’essor de la station balnEaire (en 1910, la plage de Hauteville compte 10 maisons, dEveloppement de la zone de 1919 à  1939) et les rEpercussions des conflits mondiaux (deux mois de combats après le dEbarquement du 6 juin 1944). A l’heure o๠paraà®t c e livre, Anne-Marie Pontis n’est plus de ce monde. Qu’elle soit ici remerciEe pour cet admirable travail. © Micberth