HENIN -LIETARD DEPUIS SES ORIGINES JUSQU’À  NOS JOURS

CHARLES FRANS

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1896. Peu de rEgions françaises furent aussi marquEes par l’empreinte de l’histoire que l’Artois, patrie des Atrebates à  l’origine, et peu de villes eurent un destin aussi mouvementE qu’HEnin (autrefois Henninium et Henniacum), devenue HEnin-LiEtard au XIVe siècle et HEnin-Beaumont en 1971. Bourgade faite, au tout dEbut, de ” quelques cabanes adossEes à  d’Epaisses forêts “, qui se transforme en une citE gauloise prospère, avant l’occupation romaine, elle voit alors ses armoiries figurer sur les nombreuses pièces d’or de l’Epoque, que l’on a retrouvEes, lors de diverses fouilles, avec des armes de silex, des poteries, des pierres druidiques et les traces d’une voie conduisant à  Arras (Nemetocenna). Toutefois, elle apparaà®t comme ” un lieu habitE encore, dans un canton couvert de broussailles et d’arbres sauvages “, au Ve siècle, après les invasions franques. Objet ensuite de la sollicitation des rois mErovingiens, comme toute la rEgion, le village connaà®t à  nouveau des jours heureux : il est christianisE à  la suite du passage de saint Aubert (VIIe siècle), on y bâtit une Eglise et ses habitants connaissent la paix civile jusqu’à  l’arrivEe des Normands (fin du IXe siècle) qui le pillent et le brà»lent. Il faudra plusieurs dEcennies aux ancêtres des HEninois pour le reconstruire, le fortifier, dEfricher les alentours et assainir les zones marEcageuses. Devenu une citE imposante, HEnin n’en subira pas moins les exactions des Allemands (1053), de la garnison de Douai (1297), des Flamands (1302) et des troupes de Louis XI, ainsi que la domination de l’Autriche jusqu’en 1668. Les habitants conquièrent cependant leurs libertEs communales (dEbut du XIIIe siècle) et luttent pour les conserver, en jouant sur la division qui existait entre les seigneuries locales de la Baillie et de l’Hamaà¯de. Ils obtiennent même, ce qui est rare, un ” scel de l’Echevinage ” qui reprE-sentait un lEopard couronnE et un cheval bridE et sellE. Sans cesse confrontEs à  l’histoire et vouEs au culte du travail, les HEninois savent pourtant aussi se divertir : le jour de la Saint-Baptiste, ou lors de la visite du seigneur, pour fêter un heureux EvEnement ou le 1er lundi après le 14 septembre (la ducasse), car ” C’est une belle danse quand tout le monde danse “. Le dEbut de la REvolution est tranquille à  HEnin, mais les rEquisitions vont affamer la population, les accusations d’incivisme se multiplient et l’on voit, dans cette Epoque devenue folle, un ancien vicaire devenu maire, nommE Lamand, qui, pris d’une frEnEsie de dEnonciations, puis dEnoncE à  son tour et expulsE de la ville, revient sur les lieux de ses exploits, dEguisE en femme, avant d’être arrêtE par les gendarmes et de disparaà®tre dEfinitivement. Loin de tous ces excès, HEnin, au siècle suivant, s’installe dans sa nouvelle ; la ville connaà®t une immigration considErable, elle se caractErise par des ouvriers pieux, sobres et affables, elle voit les voyages facilitEs par la construction de nouvelles routes, l’instruction et la bienfaisance se dEvelopper, de nombreuses sociEtEs Eclore, l’industrie et le commerce prospErer avec les mines, l’usine à  gaz, les fabriques de sucre, la verrerie…© Micberth

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