JEANNE D’ARC

PH.H. DUNAND

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Il n’y a guère de personnage dans notre histoire qui puisse rivaliser avec Jeanne la Pucelle en prestige et en notoriEtE ; plus de cinq siècles d’Elans spirituels et de prières, de littErature et de musique, d’iconographie et de sculpture ont scellE à  jamais sa prEsence parmi nous et sa cElEbritE. Pourquoi cet engouement, cette ferveur à  ce point pErennisEe ? Parce que Jeanne, au-delà  de toute croyance, est le mythe incarnE : elle est celle qui sauve et qui gagne, qui soulève et qui enflamme et qui, dEpouillEe de son enveloppe charnelle, remporte sa victoire la plus dEcisive sur le bà»cher. L’auteur a parfaitement restituE cette dimension d’exception. Après avoir consacrE plus de dix ans de sa vie à  l’Etude de cette extraordinaire destinEe, il sait que son rEcit doit revêtir les oripeaux de l’EpopEe. A tous les sceptiques qui ironisent sur la Pucelle et sur ses voix, il rEpond que le XVe siècle Etait une Epoque de guerre et de foi et que Jeanne ne s’est pas contentEe d’Ecouter : elle a obEi et elle a agi ; elle convainc à  Vaucouleurs, s’impose à  la cour de Chinon, guerroie à  OrlEans et rEalise son rêve en faisant sacrer le roi à  Reims. A-t-elle, pour autant, le sentiment d’avoir tout gagnE ? Aucunement. Elle a seulement fait en sorte que l’ordre voulu par Dieu soit enfin respectE et le prestige de Charles VII dEfinitivement assurE. Maintenant, lui dit-elle, tout reste à  faire : les Anglais doivent être expulsEs ” hors de toute France ” et toutes nos provinces doivent se soumettre à  la loi royale. Mais Charles considère que l’essentiel, sinon l’impossible, a EtE rEalisE ; il a repris sa vie indolente et aux ambitions conquErantes de Jeanne, il prEfère une politique de nEgociations prudentes. Anoblie par le roi, la Pucelle ronge son frein ; elle prend Saint-Pierre-le-Moutier, Echoue devant La CharitE-sur-Loire, se rend en Ile-de-France. Le 24 mai 1430, au cours d’un engagement contre les hommes de Philippe le Bon, elle est faite prisonnière : le duc de Bourgogne exulte, mais à  Tours, à  Blois, à  OrlEans et dans la plus grande partie de la France, les gens sont en grand deuil. D’abord enfermEe dans la forteresse de Beaulieu-en-Vermandois, puis de Beaurevoir, elle est vendue aux Anglais pour 10 000 livres, emprisonnEe dans le château de Rouen et au terme d’un procès inique, au cours duquel elle se rEvèle lumineuse et incisive, elle est condamnEe au bà»cher et brà»lEe comme relapse. Dès lors, sa pErennitE glorieuse va commencer.© Micberth

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