LA FONTENELLE, SEIGNEUR DE LA LIGUE (1572-1602)

JEAN LOREDAN

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1926. Certains personnages marquants de notre histoire semblent totalement appariEs à  leur Epoque ; comme si un phEnomène d’osmose liait indissolublement leur existence à  leur temps, que l’une ne se concevait pas sans l’autre. Ainsi en fut-il de Guy Eder de La Fontenelle, nE (vers 1572) dans une pEriode de dEsordres et de violences, lui-même se rEvElant très tôt ” seigneur de la Ligue ” et bandit sans pitiE. On pourrait penser à  des influences funestes, à  des entraà®nements coupables, mais il avait vu le jour dans une propriEtE de son père, seigneur du château de Beaumanoir en Vieux-Bourg-Quintin et à  l’âge de 15 ans (1587) il Etait l’Elève du prestigieux collège Boncourt, à  Paris. Avait-il pris part, ou non, aux journEes des barricades (1588) ? Ce qui est sà»r, c’est qu’il vendit ses livres et sa robe de chambre pour s’acheter une EpEe et un poignard, dont il fut dEpouillE par des brigands, alors qu’il partait rejoindre les catholiques à  OrlEans. Voyant dans cet Echec un signe du destin, il rejoignit la Bretagne et malgrE son jeune âge, rEunit autour de lui des partisans de la Ligue comme lui. Ensuite, tout se passa comme si ce qui lui arrivait Etait dEjà  Ecrit en lui : il embrassa avec fureur la cause du duc de Mercœur, chef de la Ligue en Bretagne qui avait installE des Espagnols (catholiques) à  Hennebont, tandis que des Anglais (protestants) avaient leurs quartiers à  Paimpol. Bien vite, cependant, la cause religieuse n’est plus qu’un prEtexte pour Guy Eder de La Fontenelle qui lance des expEditions fructueuses dans le TrEgor, dEvaste la Haute-Cornouaille, à  partir des châteaux de Callac et de Corlay, avant de s’emparer de l’à®le Tristan, en face de Douarnenez, de s’y installer et de la fortifier. Ce sera dEsormais son quartier gEnEral. Il s’y marie dans des conditions rocambolesques (1595), tombe dans un guet-apens, est emprisonnE à  Rennes, puis libErE contre une forte rançon. Dès lors, son destin s’emballe : il devient aussi pirate (il a une flotte d’une dizaine de vaisseaux), prend et dEvaste Penmarc’h, Echoue deux fois devant Quimper, se rabat sur la Cornouaille, mais connaà®t un châtiment à  la mesure de ses crimes. © Micberth

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