LA SINGULIERE AVENTURE MANUFACTURIERE DE FRANCOIS RICHARD, DIT RICHARD-LENOIR, PIONNIER DE L’INDUSTRIE COTONNIERE FRANCAISE, HOTE ET BIENFAITEUR DE CHANTILLY SOUS L’EMPIRE

JEAN CLEMENT

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Pendant les guerres de la REvolution, les cotonnades anglaises avaient EtE frappEes d’embargo. Le 18 Brumaire avait rEtabli une stabilitE politique et un degrE de sEcuritE propice aux affaires. François Richard, ce fils de paysan normand commercialement douE, avait alors senti le vent : en association avec son ami Lenoir-Dufresne, il avait transformE en filatures mEcaniques et en ateliers de tissage de coton d’anciens bâtiments conventuels EquipEs de moulins à  eau. BEnEficiant de la protection douanière, et grâce au dynamisme commercial, à  la compEtence technique et au sens de l’organisation des deux associEs, l’entreprise avait prospErE au-delà  de toute espErance. En quelques annEes, la maison Richard et Lenoir-Dufresne (d’o๠le nom de Richard-Lenoir que François s’Etait appropriE plus tard, après la mort de son associE) avait crEE de nombreux Etablissements tant à  Paris qu’en Normandie et en Picardie. En 1810, avec 13 000 ouvriers, l’entreprise Etait au zEnith de sa prospEritE et constituait le plus gros consortium textile de France. La qualitE de sa production, plusieurs fois couronnEe de MEdailles d’Or à  l’Exposition du Louvre, rivalisait avec celle des plus belles Etoffes anglaises.
EstimE de NapolEon qui le consultait et venait visiter ses Etablissements, appelE devant le Conseil d’Etat pour l’Eclairer sur la situation de l’industrie, François Richard avait EtE nommE en juillet 1810 membre du Conseil des Fabriques et Manufactures.
HElas! La protection tarifaire à  laquelle l’industrie cotonnière continentale avait dà» son essor avait EtE brutalement supprimEe en 1814, sous la pression des Anglais, et François Richard avait – pour maintenir en activitE son empire industriel et tenter de sauver du chômage les milliers d’ouvriers qu’il occupait – contractE d’Enormes dettes qu’il n’avait pas rEussi à  rembourser. Poursuivi par ses crEanciers, il allait être obligE de vendre une à  une toutes ses propriEtEs et manufactures.
François Richard, Richard-Lenoir pour la postEritE, mourut dans un grand dEnuement en 1839. Un dernier hommage public fut rendu à  la mEmoire de ce pionnier de l’industrie cotonnière française lorsqu’en 1862 son nom fut donnE par NapolEon III à  la nouvelle voie de communication (le boulevard Richard-Lenoir) que l’on venait de crEer en couvrant une partie du Canal Saint-Martin, dans le quartier Saint-Antoine o๠avait commencE son aventure industrielle.
Au fil des pages de ce petit ouvrage, il se dEgage le portrait d’un entrepreneur hors du commun, tour à  tour spEculateur, industriel, patriote, toujours humain.

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