1905. Impossible, lorsqu’on est passionnE d’histoire – et directeur de l’Ecole laà¯que de garçons de Lamastre – de ne pas s’intEresser à  l’Evolution de l’instruction publique dans la citE (premier Etablissement vers 1833 et  » progrès immenses  » à  la fin du XIXe siècle), puis de ne pas effectuer des recherches sur la ville dans son ensemble (de la prEhistoire au XXe siècle), dans les ouvrages de rEfErence, les archives publiques et privEes (communales, bureau de l’enregistrement, papiers de personnages importants comme Charles Seignobos, documents personnels…) et enfin de ne pas s’atteler au travail final : la rEalisation d’une monographie. Toutes ces Etapes, M. Rocher les a franchies et c’est le premier livre consacrE à  l’histoire de Lamastre qu’il nous propose ici. Après les dEveloppements consacrEs aux temps anciens ( » pierre brute et pierre polie « , Epoques gauloise et romaine, les invasions et la christianisation, MErovingiens et Carolingiens), il nous apprend que Lamastre entre rEellement dans l’histoire grâce à  sa citation dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Chaffres (861). La vie municipale existe au XIIIe siècle (actes de 1293 et de 1339) : à  l’Epoque, les communautEs de Lamastre, Retourtour et Macheville s’administrent elles-mêmes et rEpartissent l’impôt ; elles ont achetE, une à  une, les libertEs dont elles jouissent. Et la prEsence de deux sièges de justice royale (à  Boucieu-le-Roi et à  Villeneuve-de-Berg) Equilibre la justice seigneuriale et ecclEsiastique. Malheureusement, la violence bouleverse ce bon fonctionnement et la vie Economique de toute la rEgion : guerre de Cent Ans (XIVe et XVe siècles), conflits religieux (XVIe siècle), avec de nombreux dEbordements aux XVIIe et XVIIIe siècles (persEcutions des protestants qui se rEunissent  » au dEsert ). La REvolution, elle, est bien accueillie et les habitants de Lamastre ne sont pas insensibles à  la misère des soldats qui combattent sans pain et sans souliers. En 1798, le canton comprend 14 communes (dont Le Crestet, Nozières, Monteil, Saint-Prix, Empurany…), au XIXe siècle le commerce et l’agriculture sont prospères (le marchE de Lamastre attire des gens de Valence, Romans et Saint-Etienne) et au dEbut du siècle suivant, la commune, bien desservie par le rEseau routier et ferrE et joliment amEnagEe (belle et vaste place, bornes-fontaines, digue, rEfections diverses) est une ville dynamique qui accueille dEjà  archEologues et touristes. © Micberth