LE FOLGOÀ‹T (LE FOLGOAT)

L'ABBE AUGUSTIN GUILLERMIT

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1922. ComplEment indispensable d’une visite dans cette belle rEgion du LEon (canton de Lesneven), l’ouvrage de l’abbE Guillermit entraà®ne le touriste, Epris de  » la côte des lEgendes « , au cœur d’une histoire qui commence comme un conte : celle de Salaà¼n ar Foll, un innocent solitaire (XIVe siècle) qui chantait les louanges de la Vierge et dont la dEpouille, jetEe dans une fosse, fit Eclore (dit-on) un lys Eclatant de blancheur. C’est sur le lieu de sEpulture de Salaà¼n que fut EdifiEe l’Eglise qui allait devenir, peu à  peu, la magnifique basilique du Folgoat. Jolie lEgende ou miracle authentique, cet EvEnement post mortem fut à  l’origine d’un engouement religieux de la part des seigneurs et des bourgeois, des ecclEsiastiques et des gens du peuple et, par la suite, de princes, ducs et rois qui se rendirent sur le tombeau de Salaà¼n et contribuèrent, par des dons, à  l’Erection de l’Edifice. Rarement, on vit une telle unanimitE dans la foi et dans l’action : c’est grâce à  elle que s’Elabora la gestation de près de trois siècles de ferveur chrEtienne (pèlerinages), de paix sociale (statuts de la collEgiale) et de prospEritE commerciale (auberges, hôtelleries, vente de marchandises). Toutefois, l’Etablissement d’un sEminaire d’aumôniers de marine au Folgoat (lettres patentes donnEes par Louis XIV en septembre 1682) et la suppression du doyennE changèrent radicalement cet Etat de choses : le service du sanctuaire et des pèlerinages ne fut plus la prioritE, les JEsuites qui dirigeaient le sEminaire considErèrent le Folgoat comme une simple source de revenus et après l’incendie gigantesque qui dEvasta l’Eglise (1708 : murailles, toiture, portes, vitraux…), ils ne firent procEder à  aucune rEparation. Après leur dEpart (1763), dans la citE livrEe au dEsordre et à  la misère, les bâtiments de la collEgiale servirent d’hôpital militaire.  » Pauvre Folgoat, jadis si florissant, quand douze chanoines prEsidaient les offices et les pèlerinages…  » Compte tenu des dEsordres rEvolutionnaires, ce n’est qu’en 1808 que l’Eglise, devenue la propriEtE d’un fripier de Brest, put rouvrir. Ensuite, à  partir de 1829, tous les recteurs du Folgoat s’employèrent à  restaurer l’Edifice et à  faire renaà®tre la ferveur d’antan (en particulier M. La Haye, 1859-1882). © Micberth

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Année de parution

2004