LONLAY-L’ABBAYE (HISTOIRE DEPUIS LES TEMPS LES PLUS ANCIENS)

H. LE FAVERAIS

38,00

UGS : 3218 Catégories : ,
Partager :

1892. La ville de Lonlay (de Longiledum, Longolatum, Lonleium, puis Lonlaium), devenue par la suite Lonlay-l’Abbaye, a des origines très anciennes, puisqu’il y eut un habitat en ces lieux avant, et pendant, la pEriode gallo-romaine, le territoire de l’arrondissement de Domfront ayant EtE occupE autrefois par trois peuples principaux : les Viducasses, les Osismiens et les CEnomans. Les traces du passage des Druides entre Lonlay et le Passais et celles du chemin mettant en communication Lonlay et la voie romaine de Jublains attestent de cette anciennetE. La prEsence des Francs dans cette rEgion (poterie de Ger) et son EvangElisation dès le VIe siècle sont, elles aussi, bien antErieures à  la construction de l’abbaye par Guillaume de Bellême (dEbut du XIe siècle), contemporaine de l’Erection du château et des Eglises de Domfront (indiquEes dans la charte de 1017). Cependant, c’est à  partir de cette fondation que le bourg de Lonlay, que l’on fit communiquer avec l’abbaye par trois portes (urbis porta, major porta et alta janua), allait rEellement se dEvelopper. Lonlay sera constituE en baronnie, relevant directement du roi et les revenus de l’abbaye atteindront environ quarante mille francs. Outre les pouvoirs attachEs à  leurs titres de barons, les abbEs favorisent l’industrie et le commerce (sur lesquels ils perçoivent des taxes) dans la citE, l’Etablissement des foires et des marchEs, la crEation d’Ecoles, la pratique de la charitE. Malheureusement, les règles originelles (de saint Benoà®t) sont de moins en moins appliquEes au fil des siècles, la communautE se dEfait peu à  peu, le relâchement des mœurs et le goà»t du lucre vont de pair et quand l’abolition des vœux monastiques et la suppression des congrEgations religieuses sont prononcEes à  la REvolution (dEcret du 13 fEvrier 1790), que l’on procède à  la vente des bâtiments et des terres et que l’on brà»le les titres de l’abbaye, on a plus le sentiment d’assister à  une brutale remise en ordre politique et fiscale, et à  un changement de propriEtaires qu’à  une entreprise sacrilège, même si on n’hEsite pas à  faire cantonner la troupe dans le presbytère et les Edifices religieux, à  rafler les cloches, les effets et l’argenterie des Eglises et à  les porter au district et à  dEgrader les lieux à  tel point qu’en 1845 les travaux entrepris à  l’Eglise abbatiale seront considErables. Lonlay, ErigE en chef-lieu de canton en 1790, apparaà®t, à  la fin du XIXe siècle, avec ses deux belles places, son bureau de poste, son tElEgraphe et ses rEverbères et surtout ses activitEs facilitEes par des voies de communication amEliorEes, comme un centre important. A cette monographie très dEtaillEe de Lonlay-l’Abbaye, l’auteur ajoute un historique très complet de l’ancien fief de Fredebise et un chapitre consacrE à  la ville et au château de Domfront (avec un intEressant dEveloppement sur l’Eglise et l’ancien prieurE de Notre-Dame-sur-l’Eau, près Domfront).)© Micberth

Informations complémentaires

Siècle