1904. Pierre-Nicolas Delvincourt, auteur de ces MEmoires annotEes par Dom Thierry Rejalot, a vEcu directement les dEviances de la REvolution. Alors que la Terreur sEvit, le pieux Delvincourt cumule les titres de doyen des grands vicaires et de sous-doyen de la chambre souveraine. Sa nature rebelle lui fait refuser de prêter serment de haine à  la royautE et d’adhEsion aux lois de la REpublique. Insoumis, il demeure à  Montcomet sans être inquiEtE. Noà«l 1792 rnalmène les traditions dans l’Eglise de la ville. Sur ordre municipal, l’Hymne des Marseillais est entonnE en son antre. Le prêtre chanoine de Rozoy se dEcouvre librement des affinitEs avec les idEes rEvolutionnaires : il se marie avec sa servante et lui donne un enfant. A cette Epoque, le contrôle sur la bonne rEpartition des aliments est très sEvère. Un commissaire et des agents municipaux visitent les greniers pour fixer les quantitEs de blE que chaque foyer peut conserver. Le manège du meunier de Montcornet est ainsi dEcouvert : il accapare cette graminEe et la transporte jusqu’à  Charleville pour la vendre à  de modestes gens en jouant sur le prix et la mesure. En contraste avec l’instinct du moment, le maire manifeste son attachement au patrimoine local. Il conserve ainsi le reliquaire de la vraie croix et l’enferme avec les authentiques de Rome, et celle du cardinal de Rochechouart, Evêque de Laon. Il dEclare sans sourciller:  » C’est un dEpôt dont je me charge et dont je chargerai mon successeur ; nous ne savons pas ce que nous deviendrons.  » A travers les lieux, les personnages et les anecdotes, cet ouvrage est un retour en direct à  cette Epoque extrême de notre histoire.© Micberth