1900. Le 1er janvier 1900, au tout dEbut d’un siècle qu’il espère plus heureux et plus libre, l’abbE Olivier envoie à  M. V. Peters, maire de Nomexy, une lettre o๠il le remercie pour le soutien qu’il lui a apportE et rEvèle la finalitE rEelle de son oeuvre. Notable Erudit, laurEat de l’Institut et membre de nombreuses sociEtEs savantes, il tient, en ce premier jour du siècle qui commence, à  offrir à  ses lecteurs un ouvrage qui soit digne d’eux et qui rEponde très exactement à  leur attente. Aussi ce livre fourmille-t-il d’informations et d’anecdotes, de donnEes concrètes et de rEfErences prEcises, de nomenclatures artisanales ou industrielles et d’indications statistiques. Ce n’est pas seulement une monographie de Nomexy que le professeur du petit sEminaire de Châtel a composEe pour ce pays sous-vosgien, mais le panorama complet, dans le temps et dans l’espace, du monde nomexEen. Comment entrer dans un nouveau siècle sans avoir fait le bilan de tout ce qui a prEcEdE, sans se rappeler les origines lointaines de Nomexy (gauloises nomades et gallo-romaines), son destin intimement liE à  celui de Châtel, les affrontements seigneuriaux et le dEsastre de la guerre de Trente Ans, la tempête rEvolutionnaire après une pEriode de prospEritE et d’apaisement ? Et comment ne pas Evoquer le retour à  l’ordre et aux pratiques normales du culte avec l’ère napolEonienne, la restauration de la monarchie et le Second Empire, une pEriode qui devait s’achever par la tragEdie guerrière de 1870 et par l’occupation d’une grande partie de la Lorraine ? Mais ce bilan terrible Etant fait, l’abbE Olivier nous entraà®ne à  sa suite dans un village qui appartient dEjà  aux temps nouveaux : du côtE de l’Etablissement de tissage Peters et de la scierie Baraban-Puissancourt-Mangin, de la savonnerie Thalmà¼ller et des fours à  chaux AndrE, du moulin Gentilhomme et des ateliers de broderie industrielle Houbeaut… Pour les NomexEens, le passE est enfin retrouvE, mais le XXe siècle vient de commencer.© Micberth