” C’est en Etudiant l’histoire de chacun des petits coins de la terre française que l’on arrive le mieux à  comprendre celle de la grande nation dont ils font partie “, Ecrit, dans sa prEface, Auguste Bar, un OrchEsien amoureux de sa ville qui salue l’ouvrage dont il apprEcie surtout l’aspect familier et pittoresque : ” Dans les rues Etroites (d’Orchies), circulaient autrefois les bourgeois, les artisans, les bourreliers, les tordeurs d’huile, les cordiers, les dEchargeurs de grains, les potiers dont vous Evoquez les corporations “, Ecrit-il à  l’intention des deux auteurs. Et il est vrai qu’au fil des pages de ce livre riche en informations de toutes sortes, les activitEs des OrchEsiens intra muros sont parfaitement restituEes avec un luxe de dEtails et de prEcisions que tous les lecteurs, autochtones ou visiteurs, apprEcieront. Pour ce qui est de l’organisation administrative, au quotidien, de cette commune franche et libre, qui doit, malgrE cela, fidElitE au comte, il est à  noter qu’elle accomplit ses devoirs avec fougue et talent, au point que Philippe le Bel accordera des privilèges à  la citE pour le secours qu’il en a reçu lors de la bataille de Mons-en-PEvèle. Quant à  l’apogEe de la prospEritE de la châtellenie (au XIIIe siècle), qui comprend, outre la seigneurie de la ville, celles des villages de Bouvignies, d’Auchy, de Coutiches et de Flines, elle est, elle aussi, magnifiquement dEcrite. Les EpopEes guerrières, qui traversent la rEgion au cours des siècles, ne sont pas oubliEes pour autant (romaines, franques, françaises et espagnoles…), les terribles affrontements religieux (il y a une communautE protestante et des martyrs à  Orchies en 1530), les guerres de DEvolution, de Hollande et de Succession d’Espagne (les finances de la ville sont au plus bas en 1698) et enfin la REvolution, les conflits contre une partie de l’Europe et l’instabilitE politique, avant l’espoir de prospEritE et de paix sociale suscitE, chez les OrchEsiens, par la Seconde REpublique… C’est un panorama complet de près de 2 000 ans d’histoire qui est proposE ici, avec ce mElange de ” fuite utile des jours “, de fêtes populaires (inauguration du chemin de fer du 24 juin 1870) et de tragEdies collectives qui constitue la grande saga de la ville d’Orchies.© Micberth