1923. Tout en ne nEgligeant pas les cimes chrEtiennes, Ploufragan s’accroche à  sa terre, creuset de sa longue histoire. Les hommes qui se succèdent, les siècles passant, ne manquent pas d’intensifier le charme de cette ville. AccompagnE de sa tribu, le seigneur Fragan aborde l’Armorique vers 460. Sa quête d’une terre idEale s’achève entre la forêt et les halliers. Là , avec tout son petit monde, il Etablit son  » plou « . Entre la grandeur et le courage, les hommes de foi ne passent pas inaperçus à  Ploufragan. Au XIe siècle, le christianisme poursuit son expansion en Occident. Profitant d’un vent favorable, l’Evêque de Saint-Brieuc cumule les fonctions : il est notamment seigneur temporel de Ploufragan, comme prêtre vicaire. Eudes lui offrira le domaine des Châtelets, parachevant ainsi sa consEcration. Plus proche de l’ermite rebelle que du pontife conciliant, Dom Jean-Philippe a l’Epoque contre lui. Après avoir refusE de prêter le serment rEvolutionnaire, le prêtre se dEguise en Flottier. Il parcourt alors la rEgion, administrant des sacrements par-ci, cElEbrant des messes par-là , comme à  Ploufragan. La noblesse eut aussi ses heures de gloire et de combat. Du Tertre-Jouan, la famille des Budes enfantera des seigneurs jusqu’au XVIIIe siècle. Les hautes fonctions sEduisent : Jacques devient procureur gEnEral au Parlement, alors que Jean-Baptiste, dEjà  comte de GuEbriant, est fait marEchal de France. A ce doux repos succède, en 1799, le coup de force : les royalistes de Ploufragan prennent part à  l’attaque de la poudrière municipale de Saint-Brieuc; 600 chouans investissent la ville et libèrent les fidèles du roi. De ces quelques bribes, on perçoit très vite l’Etendue de l’histoire de Ploufragan.© Micberth