1941. Grand historien du Finistère (s’il en fut), le chanoine PErennès, natif de TrEboul et passionnE par l’histoire de son dEpartement, fait revivre ici le passE de la paroisse de PlozEvet (canton de Plogastel-Saint-Germain), station touristique renommEe, mais aussi ville d’hier au patrimoine Eloquent, qui rend (pour le moins) souhaitable l’utilisation d’un sEsame historique. Celui qui est proposE ici par l’auteur, avec la complicitE talentueuse du vicomte Frotier de la Messelière (hEraldiste et illustrateur), est un panorama complet de la localitE, à  travers le temps et l’espace. Des antiquitEs locales (menhirs, dolmens, galeries dolmEniques…) jusqu’au monument aux morts de la guerre 1914-1918 (statue d’un homme qui a perdu trois fils pendant le conflit, près du menhir), en passant par le rEcit des EvEnements essentiels qui ont marquE l’histoire de la paroisse, c’est un vEritable guide des richesses patrimoniales de PlozEvet qui est ainsi rEalisE. L’Eglise paroissiale (aux cinq arcades, dont quatre romanes de la fin du XIIe siècle) y trouve naturellement sa place, avec sa forme de croix latine, sa longueur de 28 m et sa largeur de 30 m au transept. Des extraits des registres la font littEralement revivre (baptêmes, mariages, inhumations…), avant que les chapelles (de la TrinitE et Saint-Ronan) ne soient EvoquEes avec la même prEcision dans la description et le même foisonnement de dEtails. Le clergE est recensE, lui aussi, dans son fonctionnement et sa diversitE : la paroisse est attribuEe comme prEbende à  un chanoine du chapitre de Cornouaille qui dElègue ses pouvoirs à  un vicaire (ou recteur), lui abandonnant une partie des dà®mes. En 1791, M. Jannou, le curE, et ses vicaires, MM. Tymen et Charlès sont rEfractaires ; Charlès organise la rEsistance non seulement à  PlozEvet, mais aussi ” en Plogoff et ClEden “. Tymen restera longtemps cachE dans la rEgion, tandis que Jannou et Charlès sont dEportEs en Espagne. Autre cause de drames, mais celle-là  rEcurrente, les naufrages à  PlozEvet (1729, 1736, 1773, 1774, 1780), parmi lesquels celui du vaisseau Les Droits de l’Homme (janvier 1797) fut le plus sinistre : rEcit des faits dans le rapport adressE au Directoire par le capitaine Lacrosse, intEgralement citE. © Micberth