POMPONNE-LES-LAGNY (NOTICE SUR)

ABBE RICHARD

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1889. L’ouvrage de l’abbE Richard rEpond à  toutes les questions que peuvent se poser aujourd’hui à  la fois les Pomponnais lEgitimement curieux de leur passE, les visiteurs sEduits par cette localitE verdoyante de Seine-et-Marne, situEe à  une vingtaine de kilomètres de Paris et tous ceux qui ont choisi de rEsider à  Pomponne (autrefois Pomponne-lès-Lagny). Il nous rEvèle ici que cette citE, très proche de Lagny, a des origines très anciennes (Pomponna, sans doute de Pomponniacum, la terre de Pomponnius), qu’elle fut officiellement qualifiEe de ” ville “, dès le XIIIe siècle, qu’autrefois, en face du prieurE, se trouvait l’à®le d’Attigny, ” tant aimEe des poètes “, qui a disparu depuis, que Mme de SEvignE sEjourna au château de Pomponne et qu’elle a laissE dans ses Lettres une description superbe de l’Edifice et de son parc. Cependant, bien avant la venue de la plus cElèbre de nos Epistolières, s’Etait dEroulEe dans ces lieux une bataille fameuse, entre Louis le Gros et Thibault, comte de Champagne, en 1111. L’histoire, par la suite, n’a pas davantage EpargnE la commune que les lieux autour desquels elle s’est dEveloppEe ; l’Eglise, le prieurE et le monastère de Saint-Augustin. La première, qui Etait l’un des plus anciennes de l’arrondissement de Meaux et que l’auteur nous dEcrit en dEtail, n’eut pas de pasteur pendant la REvolution et elle tomba peu à  peu en ruine jusqu’à  ce qu’elle soit restaurEe, en 1843 ; quant au second, fondE à  la fin du XIIe siècle par Jehan de Pomponne, il fut l’objet de nombreux diffErends entre les seigneurs et les prieurs (François d’Appougny le disputera aux jEsuites) ; enfin le troisième, crEE par les Augustins, sur la demande des bourgeois de Pomponne qui leur octroyaient le territoire appelE La Mothe, mais leur demandaient, en retour, des prières quotidiennes à  leur intention, vit, plusieurs fois ses terres confisquEes par les seigneurs (exactions attestEes par des documents officiels), alors qu’ils remplissaient scrupuleusement leur contrat. Fief seigneurial ErigE en marquisat (en 1677), la terre de Pomponne n’eut pas seulement des maà®tres cupides ou dEpensiers : Hugues de Pomponne, le fondateur, fut un guerrier valeureux, son fils Renauld Etait d’une grande gEnErositE, le second, Nicolas se montrait pieux et austère, tandis que le troisième dissipa ses biens ; quoiqu’il en soit, le domaine ne souffrit pas de la REvolution et en 1888, il avait encore une superficie de plus de 200 hectares, dont 195 ” fermEs de murs d’une hauteur moyenne de 3 mètres “. Choisie, en 1870, par l’ennemi, comme lieu commode d’occupation, en raison de la proximitE de Paris et de Lagny, o๠se trouvait le quartier gEnEral de l’armEe prussienne, Pomponne fut soumise à  un traitement très dur (notes rapportEes par LEon Dubarle). Ce qui n’empêcha pas son dEveloppement et sa modernisation au XIXe siècle, les châteaux de Pomponne-Clocher (1649), de la Pomponnette (1863) et de Chaalis (1885) et les villas des Acacias, Gaudineau, Garet, et Decoeur apparaissant comme les demeures les plus remarquables.© Micberth

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