Comment ne pas sentir sa curiositE s’Eveiller face à  un village qui vit en harmonie avec son siècle et rEvèle, en même temps, les empreintes du passE ? Cette (apparente) contradiction qui n’est qu’un des charmes de Rebais, localitE à  vocation rurale, aujourd’hui à  l’heure de l’Europe, nous montre que le prEsent n’est vivable – et envisageable – qu’à  la lumière de ce qui l’a autrefois enrichi et animE. EnracinE dans un patrimoine religieux pendant plus d’un millEnaire au cours duquel le spirituel ne fit pas oublier le temporel, puisque les abbEs successifs prirent soin de faire fructifier, à  Rebais, le commerce du grain, puis y crEèrent une Ecole royale militaire, le village subit très durement la pEriode rEvolutionnaire : ” cible royale et militaire de choix, dans un cadre ecclEsiastique magnifique “, Rebais voit les bâtiments de son abbaye mis en vente et son collège fermE. Et peu à  peu (hElas !) tout ce somptueux hEritage sera abandonnE… Au XIXe siècle, l’activitE du village apparaà®t surtout agricole et artisanale : on cultive le blE, l’orge et l’avoine, on Elève des vaches et des moutons et la vigne est exploitEe sur les coteaux du Resbac, tandis qu’on travaille l’osier dans les ateliers du village. Avant la Première Guerre mondiale, outre l’agriculture, l’art de la vannerie prend encore de l’importance et beaucoup de terrains sont plantEs en oseraies ; il y a même une Ecole d’apprentissage pour les ouvriers vanniers. Après les deux guerres, la physionomie de la bourgade ne cesse de se transformer : la ligne de chemin de fer disparaà®t dans les annEes 50 et par la suite, même la liaison par car n’est plus assurEe. Aujourd’hui, chacun a son vEhicule et le village bEnEficie d’une activitE commerciale et artisanale non nEgligeable. Toutefois, prEcise l’auteur, Rebais ” doit avant tout essayer de prEserver son patrimoine historique (…) ou elle cessera d’exister en tant que telle “. Ce livre est donc un aide-mEmoire indispensable pour qu’on n’oublie pas quatorze siècles d’une prestigieuse histoire.© Micberth