1905. Membre de la SociEtE historique du Forez et de la SociEtE littEraire de Lyon, l’abbE Prajoux s’Etait donnE pour tâche, hormis les exigences de son sacerdoce, de faire connaà®tre à  ses lecteurs l’histoire des localitEs (communes et paroisses) qu’ils habitaient, pensant, à  juste titre qu' » on aime davantage ce que l’on connaà®t mieux « . C’est ce à  quoi il s’emploie, ici, en faisant revivre le passE de Renaison et d’autres villages du canton de Saint-Haon-le-Châtel. Dans la première partie de son livre, qui est aussi la plus importante, il retrace l’histoire du terroir de Renaison, depuis les temps les plus anciens (silex bien taillEs retrouvEs à  La Panatière, pierre levEe à  Peuil…) jusqu’à  la fin du XIXe siècle (Renaison :  » petite ville aux allures modernes « ), en passant par l’Epoque romaine (substructions dEcouvertes au lieu-dit La Croix-Dieu), chrEtienne (origine de la paroisse) et mEdiEvale : crEation des grands fiefs, partage de la seigneurie entre le comte de Forez et l’abbaye d’Ambierle, croisades, faits de guerre aux XIVe et XVe siècles (siège Etonnant qui opposa Charles VII au futur Louis XI). Les affrontements religieux n’Epargnèrent pas Renaison (pillages par les calvinistes en 1576, puis en 1591 et en 1592-1593), quant aux passages des soldats qui  » vivaient de vol et de rapines « , ils suscitèrent une Emeute en 1691 ; mais la gravitE de ces EvEnements (et de ceux qui marquèrent la pEriode rEvolutionnaire), n’empêche pas l’auteur de rapporter des anecdotes (dEmêlEs entre le curE Michon et les prêtres sociEtaires, un curieux procès de magie en 1716) et de dEcrire l’Etat social et Economique de Renaison à  la fin du XVIIIe siècle, l’action du clergE au XIXe et les ressources locales (agriculture, vignobles, commerce). Et il n’omet pas, par ailleurs, d’Evoquer les fiefs de la seigneurie (La tour Chaney, ChancE, La Bernarde, Taron, Beaucresson, Montolivet…), d’enrichir son rEcit d’intEressants Appendices, avant de conclure sur une Etude de la commune des Noà«s et de ses sites magnifiques (Marimbes, les Robins, la Planche-aux-Chèvres), un territoire que traversa le cElèbre Mandrin. © Micberth