Informations complémentaires
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Caractéristiques | |
Année de parution | 1999 |
1879. Du 21 novembre 1793 au 6 juin 1794, la Commission militaire rEvolutionnaire prEsidEe par Brutus Magnier exerça une vEritable terreur sur les Rennais et sur les habitants de nombreuses autres localitEs, environnantes ou non : les noms de Fougères, Châtillon, Chantonnay, Cholet et Saint-Hilaire reviennent assez souvent à la rubrique » demeure » dans » la liste des individus jugEs « , mais on trouve aussi Angers, Orgères, Paris, TorcE, VitrE, Parthenay… et Rennes naturellement. La juridiction de ce tribunal d’exception, dont le prEsident a un pouvoir (quasi) discrEtionnaire, s’Etend donc souvent au-delà de l’Ille-et-Vilaine, le dEpartement qui lui est assignE. Un tribunal de cette sorte ne fut certes pas une spEcificitE rennaise et la centaine de reprEsentants envoyEs en mission à travers toute la France, par la Convention, devaient crEer un peu partout des comitEs dotEs des mêmes pouvoirs et fauteurs des mêmes atrocitEs. Mais la Commission Brutus Magnier nous paraà®t (comme à Hippolyte de la Grimaudière) d’autant plus terrible et plus singulière qu’elle s’est organisEe autour d’un jeune homme violent et Etrange, à qui on a confiE la prEsidence, un jouvenceau (nE à Guise, dans l’Aisne, fils d’un procureur) que la REvolution avait arrachE à ses Etudes, jetE sur les champs de bataille et persuadE qu’il avait un rôle de premier plan à jouer dans le cours des EvEnements. Vaniteux, excessif, ardent imaginatif, Magnier qui croyait (ou feignait de croire) que la France ne serait rEgEnErEe que dans le sang des » ennemis de la LibertE « , Etait littEralement obsEdE par la provende quotidienne qu’il devait fournir à » la vengeresse du peuple, l’aimable guillotine » ; au point qu’il pestait, en sEance, contre les justiciables de petites peines (pour » inconsEquence… insultes… fausse permission… dilapidation… « ), qu’il poursuivait (sans le savoir) des prisonniers dEjà jugEs, qu’il larmoyait avec les accusEs qui faisaient amende honorable et qu’il vouait à la mort les » brigands » et » fauteurs de brigands » dans une sainte fureur et une surprenante grandiloquence. Il fut si ardent à la tâche qu’il effraya même ses pairs (en rEpression) et ses aà®nEs et qu’il fut condamnE à la dEportation, laissant (toutefois une trace ineffaçable dans l’histoire de la capitale de la Bretagne.© Micberth
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Année de parution | 1999 |