SAINT-LEU-LA-FORÀŠT À  TRAVERS LES SIÈCLES

ANDRE MAILLARD

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1936. Certains lieux semblent vouEs à  un destin d’exception : la qualitE du site, la proximitE d’une grande mEtropole, ici la capitale, la dimension des hommes qui y vivent et qui y font l’histoire, tout cela contribue à  des Eclosions grandioses qui nourrissent les actions individuelles et collectives et leur donnent grandeur et singularitE. Ainsi en est-il de Saint-Leu-la-Forêt qui, dès le XIe siècle, Etait une seigneurie, attestEe dans un document, au siècle suivant et confirmEe ensuite dans un manuscrit du XIIIe qui nous apprend que les Montmorency rEgnaient sur les lieux, dEjà  depuis trois siècles. L’existence d’un château est mentionnEe en 1368, dans les archives du musEe de CondE, de même que les rEparations importantes nEcessitEes par son mauvais Etat, en 1532. C’est un siècle plus tard très exactement que les Montmorency cèdent la place aux CondE, Charlotte, l’Epouse d’Henri II, de Bourbon, prince de CondE, ayant hEritE de son frère, le duc de Montmorency, le château et toutes les terres. Au XVIIe siècle, Saint-Leu peut s’enorgueillir de la prEsence, sur son territoire de deux châteaux : le château d’en haut dEmoli et reconstruit par Le Clerc de Lesseville (en 1645) et le château d’en bas, EdifiE un demi-siècle plus tard par Lorieul de la Noue, o๠rEsidèrent le duc et la duchesse de Chartres, et Mme de Genlis, pEdagogue de gEnie, qui avait pour Elèves ses deux filles, son neveu, sa nièce, sa filleule et les fils de Philippe-EgalitE. Le cElèbre peintre David venait souvent assister aux leçons de cette prEceptrice inspirEe. En 1804, Louis Bonaparte acheta les deux châteaux ; celui du haut fut dEmoli et le prince s’installa dans celui du bas avec son Epouse, Hortense et sa suite. Les deux parcs furent rEunis en un seul ; l’ensemble s’Etendait sur une superficie de 777 948 m2, des allEes furent tracEes, des ruisseaux creusEs, des bosquets et des jeux installEs. Le prince, en compensation, fit construire à  Saint-Leu un lavoir public, la source appelEe Fontaine Genêt, utilisEe pour le parc, appartenant à  la commune. En 1806, Saint-Leu fut rattachE à  Taverny par dEcret impErial, mais en dEcembre 1820 le village retrouva son autonomie. Entre temps la reine Hortense, qui avait donnE trois enfants à  son Epoux, s’Etait sEparEe de lui (en 1810) et avait reçu de l’Empereur le château de Saint-Leu, dont l’inventaire, restituE ici par l’auteur (parc et bâtiments), est un vEritable Eblouissement. En mai 1814, elle y reçut Alexandre, l’empereur de Russie, ainsi que JosEphine, l’impEratrice dEchue, le vice-roi d’Italie et le marEchal Ney. Point culminant des tragEdies qui frappaient les grands de ce monde : le prince de CondE propriEtaire du château depuis 1819, fut retrouvE pendu à  l’espagnolette de sa fenêtre, en 1830 ; bien que de lourds soupçons eussent pesE sur l’ex-baronne de Feuchères, le suicide fut officiellement dEclarE. La vie n’en continua pas moins, à  Saint-Leu, sous Louis-Philippe, sous la Seconde REpublique et le Second Empire, puis de 1870 à  nos jours, et AndrE Maillard dEcrit, par le menu, les activitEs de la municipalitE et l’Evolution de l’urbanisme dans la citE.© Micberth

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