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Année de parution | 2002 |
1970. Retracer le passE de Saint-LyE et l’existence des seigneurs qui l’ont possEdE Etait une vEritable gageure : il s’agissait, en effet, de combiner harmonieusement le destin de la ville et du château et celui de tous ces prElats troyens qui du XIIe à la fin du XVIIIe siècle, ont rEgnE sur les lieux, mais se sont aussi trouvEs aux avant-postes de l’histoire, » hommes d’armes, guerriers conquErants des croisades et philosophes (qui) se succèdent sans toutefois se ressembler « . Bernard Lebocey rEussit ce tour de force, même s’il reconnaà®t que sa dEmarche l’Eloigne parfois de Saint-LyE, au bEnEfice (il est vrai) de personnalitEs et d’EvEnements hors du commun. C’est ainsi que revivent sous sa plume plus de trente dignitaires de l’Eglise, en charge de l’EvêchE de Troyes et du domaine de Saint-LyE, mais aussi la localitE elle-même qui existait au XIe siècle (des ElEments architecturaux de l’Eglise en tEmoignent) et qui s’Etait (sans doute) constituEe autour de l’abbaye de Mantenay, dEtruite par les soldats saxons de l’empereur Othon en 959. L’Evêque de Troyes Etait seigneur et dEcimateur de Saint-LyE, avant que le roi Louis VII ne confirme officiellement la possession de ce fief par les prElats troyens (1177) et nous savons aussi que le château (de Saint-LyE) existait en 1180 – annEe de la mort de Mathieu, l’un des premiers seigneurs – puisqu’il est citE dans deux chartes de l’Epoque, en ces termes : » Apud Sanctum Leonem, in domo episcopali « . En suivant, dans un brassage historique constant, la destinEe jumelEe de Saint-LyE (ville et château) et de ses seigneurs, nous apprenons, par exemple, que l’Evêque Haton (1122-1145) fit vendre ses meubles pour en distribuer le prix aux pauvres, que Garnier de Traisnel (1193-1205) libEra les serfs troyens, qu’HervE (1207-1223) fit construire une nouvelle cathEdrale à Troyes, monument de foi gigantesque face aux doctrines hErEtiques de l’Epoque et que Guichard (1298-1314), » une nature brute, ardente et sensuelle » vEcut ruinE à la fin de sa vie dans son hôtel de Saint-LyE, d’intrigue et d’usure. Car l’histoire n’oublie pas notre citE oà¹, le 13 juillet 1315, l’Evêque et seigneur des lieux, Jean II d’Auxois, cElèbre le mariage du roi de France Louis X, dit le Hutin, et de ClEmence de Hongrie, que Jean d’Aubigny y meurt le 6 novembre 1341 et que la guerre de Cent Ans ne l’Epargne pas, puisqu’Henri de Poitiers, » l’Evêque capitaine « , chasse les Anglais de son diocèse en 1358, que Jean VI Braque reçoit à Saint-LyE le duc de Bourgogne en 1375, que des soldats de Charles VII occupent le château en 1429 et que Charles VIII y rEside en 1486. Mais les faits marquants ne se rEvèlent pas tous guerriers : parfois même ils apparaissent comme un juste retour des choses après les ravages des combats ; ainsi, Odard Hennequin restaure le château (1510) et fait Edifier le superbe colombier qui est, aujourd’hui encore, un sujet de fiertE pour la ville, RenE Benoist, près d’un siècle plus tard, l’Erige à nouveau en forteresse (1601) et RenE de Breslay crEe une mission avec saint Vincent de Paul dans son diocèse (1641). Avec la REvolution et l’extinction de la seigneurie, l’histoire de Saint-LyE perdra de son lustre, mais l’intErêt manifestE pour la citE et son patrimoine architectural demeurera toujours aussi vif. © Micberth
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Année de parution | 2002 |