SAINT-PIERRE-DU-CHEMIN (NOTICE SUR)

ABBE TEILLET

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1894. Longtemps Saint-Pierre-du-Chemin, situE dans une rEgion habitEe de longue date, d’abord par les Ibères, puis par les Celtes (tribu des Anagnutes), eut une grande importance. PlacEe sur le bord d’une voie romaine qui allait vraisemblablement de Nantes à  Rom, cette localitE fut choisie comme chef-lieu d’un doyennE ” dans les siècles qui suivirent l’introduction du christianisme dans l’ouest de la Gaule “. Jusqu’au IXe ou au Xe siècle, le rayonnement de Saint-Pierre-du-Chemin sera considErable, mais après les invasions des Normands, les circonscriptions ecclEsiastiques seront dEsorganisEes, le village dEvastE comme beaucoup d’autres et le chef-lieu du doyennE sera transfErE à  Fontenay-le-Comte, qui possEdait un château, des fortifications et une situation gEographique plus favorable. Devenue simple succursale, la paroisse s’effacera dEsormais devant la seigneurie de Saint-Pierre-du-Chemin, dont les tenants successifs appartiendront à  de grandes maisons : à  la famille Grignon qui comptera dans ses rangs des ecclEsiastiques et des Ecuyers, à  la famille Bigot, noble et ancienne, qui contribua puissamment à  expulser les Anglais de France, au XIVe siècle (un François Bigot Etait chevalier de l’ordre du roi), aux familles Bastard, Maistre d’Aizenay, de la Tour d’Aizenay et d’Asnières (c’est le marquis d’Asnières qui introduisit le premier, vers 1775, dans le Bas-Poitou, le peuplier d’Italie). La REvolution est mal accueillie par les habitants de Saint-Pierre : une Emeute Eclate, en 1791, à  la sortie de la messe et les patriotes disent : ” Nos temples sont dEserts… les marchands nous refusent le pain et les autres choses nEcessaires au service divin. ” En 1794, les soldats de Dalliac dEvastent le village et les habitants victimes de la Terreur sont nombreux. Dans l’antique manoir de la GEtière, on voyait encore, à  la fin du XIXe siècle, ” la chambre o๠les martyrs de 93 ont dit la sainte messe et la cachette o๠de courageuses chrEtiennes, au mEpris de leur propre vie, les ont dErobEs au couperet de la guillotine “. Mais l’abbE Teillet n’en oublie pas pour autant les autres aspects de la vie des PEtroviciniens : les maladies graves dont ils eurent à  souffrir, en 1784 et 1785 (une EpidEmie que l’on nomma catarrhale, bilieuse, putride et maligne) ; leurs activitEs, avec l’usine de Nieuil-Denant, la verrerie de Faymoreau et la carrière des Pelochères ; leurs cours d’eau, le Grand-Lay, la Mère et l’Hière ; et l’histoire de l’Eglise (nouvelle et ancienne), avec les noms et les notices biographiques des curEs du village, des vicaires, des cElEbritEs…© Micberth

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