SAINT-POUANGE. MONOGRAPHIE COMMUNALE

ALFRED MORIN

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1935. ” Tous les documents montrent bien, Ecrit Alfred Morin, que Saint-Pouange ne fut jamais, aussi loin qu’il est possible de remonter, qu’un petit village. ” Et il est vrai que lorsqu’on dEambule à  travers son terroir dont les lieux-dits ont pour noms Les Mirbelles, Le Pont à  la Bergère, L’Orme du Clos ou La Motte Joly, on a rEellement l’impression de se trouver en terre de poEsie. Pourtant, ce charme et cette discrEtion ne doivent pas faire illusion : même si l’existence, jadis, sur ce territoire, d’une basilique, d’un monastère et d’un hospice, semble relever davantage de la lEgende que de la rEalitE, il n’en reste pas moins que d’anciens manuscrits mentionnent l’Edification, dès la fin du VIe siècle, d’un oratoire dEdiE à  saint Marc et dans lequel fut inhumE le pieux ermite Pouange qui donna son nom au pays ; ce monument fut agrandi au XIIIe siècle et c’est son abside qui subsiste dans l’Eglise actuelle, construite au XVIe siècle et transformEe au XIXe. D’autre part, l’histoire même du village rejoint très souvent ” toute notre histoire qui se rEsume (ici), qui pose des jalons “. Le nom latin (Sanctus Potamius) de la localitE est citE en 1153 dans une charte de l’abbaye de Montier-la-Celle et on le retrouve ensuite au fil des siècles, diversement orthographiE dans de nombreux documents. Vers 1250, Thibaut V, comte de Champagne est le suzerain d’un fief de Saint-Pouange et en 1285, après le mariage de la comtesse de Champagne avec Philippe le Bel, c’est le territoire de Saint-Pouange tout entier qui entre dans le domaine royal. Les dEvastations dues à  la guerre de Cent Ans, qui s’ajoutèrent, pour les habitants du village, aux contributions exigEes par la guerre des Flandres (1328), aggravEes par l’EpidEmie de peste meurtrière (1346), qui dEvasta toute l’Europe, sans oublier la participation à  l’entretien des remparts de la ville de Troyes (XIVe et XVe siècles) pesèrent lourdement sur les finances locales. Une pEriode plus tranquille et plus prospère (agriculture et commerce) succEda à  ces temps troublEs jusqu’à  la seconde moitiE du XVIe siècle, au cours de laquelle l’action en faveur des huguenots d’Antoine MEnisson, le seigneur de Saint-Pouange, aboutit à  l’occupation du château par les Ligueurs. Au XVIIe siècle, c’est la famille Colbert (celle de l’illustre ministre) qui rEgna sur les lieux, cEdant ensuite la place à  la maison de Mesgrigny, à  partir de 1695 (hommage au roi), mais le château, à  moitiE ruinE en 1769, devait être dEmoli en 1833. Pendant la REvolution, ” aucune dEgradation ne fut commise “, mais au XIXe siècle les Glayolats durent subir les invasions de 1814 et de 1871, EgayEs cependant par la prEsence dans leurs murs d’un original, nommE Garnier, ancien imprimeur troyen, adorateur du soleil, toujours vêtu de blanc, dont les obsèques (en 1846) furent un EvEnement mEmorable.© Micberth

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