SANARY ET LE SIÈGE DE TOULON

ROGER VALENTIN DU CHEYLARD

14,00

UGS : 2828 Catégories : ,
Partager :

1913/1914. FEru d’histoire et d’archEologie, Roger Vallentin du Cheylard a Etabli toute sa recherche sur des documents officiels soigneusement EtudiEs et comparEs. Originaire de MontElimar, il connaissait parfaitement la Drôme et tous les lieux o๠le mouvement fEdEraliste s’Etait dEveloppE. Lors de cette crise de l’EtE 1793 qui devait aboutir à  la mainmise des Anglais sur Toulon et au siège de la place forte, Sanary joua un rôle important. Il s’intEressa d’autant plus à  cette localitE, qu’il avait publiE auparavant des Notes historiques à  son propos et qu’il en avait sans doute apprEciE les registres municipaux. C’est grâce à  ces archives, d’ailleurs, qu’il peut restituer aussi fidèlement le contexte local de cette annEe 1793 : la demi-disette qui règne dans la citE, ses difficultEs d’approvisionnement ainsi que celles des villes voisines, Ollioules, Six-Fours, Hyères, Solliès-Pont, La Valette, Le Beausset… la pEnurie en armes et en munitions et une indiscipline notoire parmi les troupes, accentuEe par la propagande contre-rEvolutionnaire. Grâce à  ces documents prEcieux, nous pouvons suivre, Etape par Etape, la dramatisation des EvEnements jusqu’au 27 aoà»t 1793, date à  laquelle la ville de Toulon est pratiquement aux mains de l’ennemi et l’implication de plus en plus grande de Sanary dans cet Etat de guerre qui va dominer toute la rEgion jusqu’à  la fin de l’annEe. Dès le mois de janvier 1793, les batteries de la Cride et de Portissol sont prêtes à  fonctionner, les canonniers sont en place, des volontaires montent la garde. En mai la garde nationale sanaryenne est en Etat de rEquisition permanente, tandis que des batteries et des canonniers sont aussi en alerte au Cap Nègre et au Rayolet, sur le territoire de Six-Fours. La pEnurie de grains à  Sanary se confirme et des actes d’insubordination sont constatEs parmi les volontaires. Deux faits dEterminants avant la prise de Toulon par l’ennemi : le dEsarmement, par des soldats toulonnais, des batteries sanaryennes et le passage dans la ville d’un prEtendu dElEguE aux subsistances, en fait un agent de liaison envoyE vers l’amiral Hood. Le siège lui-même (3 mois et 19 jours) usera trois gEnEraux et non des moindres, Carteaux, Doppet et Dugommier et c’est le plan d’attaque d’un jeune lieutenant d’artillerie nommE Bonaparte, qui se rEvElera victorieux. Dès le dEbut du mois de septembre les troupes rEpublicaines sont prEsentes à  Sanary et dès lors les rEquisitions se succèdent : matEriaux de première nEcessitE pour la fonte des canons, la fabrication des armes et des munitions, boutons d’uniformes nationaux, draps, couvertures, toiles, fils, souliers, plomb, chaloupes, matelas, barils de vin… La fameuse tour de Sanary, sans intErêt stratEgique, servira de magasin. Le lendemain du 19 dEcembre, date de la chute de Toulon, la rEpression sera terrible : la ville passera de 30 000 à  7 000 habitants. A Sanary, il faudra rEparer tout ce qui a EtE dEtruit par le passage des troupes.© Micberth

Informations complémentaires

Siècle