1914. Le titre retenu par Bernard Saint-Jours pour son ouvrage Soulac d’après textes et preuves est une illustration parfaite du travail qu’il a accompli. Ici, pas de lyrisme facile sur ce site superbe, très frEquentE aujourd’hui, mais une Etude passionnante des lieux, depuis les origines jusqu’à  l’Epoque contemporaine, basEe sur des documents officiels. A l’aide de gravures et de cartes (Profil de dunes au Gurp, Tour de Cordouan, Soulac en 1700-1708…), l’auteur, qui a trouvE  » le fil de conduite à  travers le dEdale des archives « , a fait revivre le passE de Soulac-sur-Mer dans ses aspects essentiels. Il dEcrit d’abord l’Evolution du terroir, gEologique et gEographique, vEgEtale et architecturale (quid de Noviomagus ?), en Etablissant des distinctions prEcises entre les traditions, les lEgendes et la vEritE des faits. Ensuite, après avoir fait le tour des donnEes Etymologiques sur le nom de la citE, il Evoque les chartes de donation, le territoire de Soulac au Xe siècle et le port de Sainte-Marie de Soulac. Il recense aussi tous les faits ayant trait aux titres de propriEtE du territoire et aux oppositions qu’ils firent naà®tre entre les prieurs de Sainte-Croix et les autoritEs Episcopales, mais aussi entre les seigneurs de Lesparre et la population, qui fut affranchie des droits de servage dès le dEbut du XIVe siècle, mais ne prospEra guère, par la suite, du fait des dEvastations guerrières (1406, 1438, 1467, 1532, 1622…) Bernard Saint-Jours, Etudiant par ailleurs Soulac intra-muros, cite les noms des rues (1503-1504, 1615, 1648) et note l’Evolution urbaine, avant de se livrer à  un examen minutieux du sol de la rEgion, à  travers les diffErentes acceptions du mot Grave, souvent perdues, et diffErentes à  Soulac (sens vague, indEfini) de ce qu’elles sont à  Bordeaux (ce vocable s’appliquant ici surtout au terrain des vignes). Sa monographie s’achève sur L’Age des dunes, L’Industrie prEhistorique sur le terroir et l’histoire de Soulac après l’Ancien REgime, avec un Addenda prEcieux concernant la basilique, la maison du prieur et les dunes anciennes. © Micberth