LES GARDES DU CORPS DE LOUIS XVI
L’objet de cet ouvrage est de faire connaître les gardes du corps à la fin de la monarchie absolue. N’ayant pas combattu depuis la guerre de Succession d’Autriche, ils faisaient figure, dans l’opinion publique, de corps parasite inutilement coûteux et participaient au discrédit général dont la Cour était l’objet. Les événements d’octobre 1789 augmentèrent encore leur mauvaise réputation et contribuèrent largement à leur licenciement qui eut lieu au lendemain de la fuite de Varennes, le 25 juin 1791.
Les 1 750 notices qui suivent portent sur les gardes du corps qui étaient en activité à la fin du règne de Louis XVI et sur ceux qui, ayant quitté leur compagnie depuis plusieurs années, ont repris du service, à l’armée des Princes ou dans les armées de la Révolution.
Les origines et les carrières des gardes du corps sont fort diverses, on s’est attaché à établir aussi exactement que possible les biographies des gardes du corps les plus obscurs comme les plus connus, tels que Maine de Biran et Grouchy. La plus grande partie des archives relatives aux gardes du corps a été exploitée. En ce qui concerne les sources familiales, cent trente-cinq nobiliaires et ouvrages généalogiques ont fait l’objet de recherches systématiques. Il n’a pas été possible de consulter certaines revues ou publications locales d’accès souvent difficile. Le répertoire du colonel Étienne Arnaud, Répertoire de généalogies françaises imprimées, 1978-1982, 3 vol. et la Bibliographie généalogique héraldique et nobiliaire de la France, t. III, Recueils généalogiques généraux, monographies familiales et études particulières, de Gaston Saffroy, 1974, complétés par le t.V de Geneviève Saffroy, paru en 1988, permettent de remédier à ces lacunes. Le cabinet des titres de la Bibliothèque nationale n’a pu être consulté qu’épisodiquement, l’état civil l’a été grâce à la complaisance des directeurs d’archives départementales.
Chaque notice est précédée d’une brève description de la famille des gardes du corps, les ouvrages cités en référence permettent de compléter ces informations succinctes. On a donné, avec quelques brefs renseignements d’état civil, le nom des parents, des grands-parents, de la femme, des frères officiers ainsi que des enfants. Une partie de ces informations, tirée des dossiers du Service historique est inédite ainsi que la description des carrières des gardes du corps. Seules les références les plus importantes et les plus utiles ont été mentionnées à la suite des notices.
Beaucoup de gardes du corps appartenant à des familles mal connues, j’ai sollicité l’aide des archives départementales pour identifier certains d’entre eux. Tous les directeurs de ces dépôts, à l’exception de celui de l’Aveyron, ont bien voulu m’aider dans mes recherches. Si certains se sont bornés à quelques investigations sommaires, la plupart ont entre-pris des recherches importantes pour répondre à mes sollicitations. Je les en remercie vive-ment, n’ignorant pas combien ils sont accablés par ce genre de demandes. Sans chercher à dresser un palmarès de ceux qui m’ont le plus aidé, je tiens à remercier plus particulière-ment les Archives de l’Orne qui ont bien voulu identifier de nombreux gardes du corps originaires de ce département.