Quinze ans après son mariage, Alexandra David Neel écrivait à son mari que la plupart des membres de sa famille lui étaient « inconnus ». Les livres et articles en nombre incalculable écrits sur la célèbre exploratrice comportent en conséquence tellement d’erreurs sur cette famille Neel à commencer par l’écriture du patronyme qu’il est apparu indispensable à l’auteur d’en raconter l’histoire et de rétablir quelques vérités à partir de documents irréfutables. Celle ci commence au XIIe siècle en Normandie avec un compagnon de Guillaume le Conquérant, se prolonge dans l’île de Jersey avec des notables méthodistes, se poursuit en France avec des pasteurs engagés dans le christianisme social et s’achève à Paris et aux États Unis avec des intellectuels représentatifs de leur époque. Philippe François Neel, le mari, loin d’être l’homme que les biographes ont trop longtemps décrié a été, selon la dame de Digne elle même, le meilleur des maris et son seul ami. Quant à « Madame Tante », son étrange absence des archives familiales a permis de débusquer quelques fêlures dans la statue qu’on a systématiquement érigée de la grande tibétologue. L’ auteur Arrière petite nièce d’Alexandra David Neel, diplômée de l’Université de Lille en techniques d’information et documentation, Christine Neel a collecté et analysé pendant des années des archives familiales, nationales et internationales relatives à sa lignée des Neel. Cette exploration progressive de son histoire familiale lui a valu des découvertes de lieux et des rencontres de personnes tellement extraordinaires qu’elle a souhaité les raconter et proposer une histoire de la belle famille méconnue d’Alexandra David Neel.