1925. Rouennais amoureux de sa ” plantureuse Normandie et de sa ” luxuriante verdure “, Henri Gadeau de Kerville n’en est pas moins tombE sous le charme de Bagnères-de-Luchon et de sa rEgion, o๠il est souvent venu sEjourner, multipliant visites et recherches, promenades et excursions. Le fruit de tout ce travail et de cette passion est un panorama, richement illustrE (92 hEliogravures, ” faites presque toutes sur les photographies de l’auteur “), de ce chef-lieu de canton et de ses environs. Naturellement, les vallEes (de la Pique, de Larboust, de l’Oô…), les montagnes (de Cazaril-Laspenes), les pics (de Sauvegarde, de la Mine, de Bacanère), les rivières (la Pique, le Lis…), la vEgEtation (sapins et hêtres, prairies et cultures) et toutes les communes du canton, d’Antignac à  TrEbons – en passant par Artigue, Billière, Bourg-d’Oueil, Caubous… – sont magnifiquement EvoquEs, avec leur charme et leurs particularitEs ; sans oublier l’histoire du terroir, de la fin de la pEriode nEolithique (silex taillEs, haches en pierre polie) jusqu’à  l’Epoque contemporaine qui vit (entre autres) la construction du nouvel Etablissement thermal. La renommEe des eaux sulfureuses de Bagnères-de-Luchon est très ancienne, puisqu’elles Etaient très apprEciEes par les Romains qui Edifièrent dans ces lieux des thermes somptueux, soumis ensuite aux vicissitudes de l’histoire (invasions, Eboulements, abandon partiel au Moyen Age, guerres…), jusqu’à  ce que l’intendant de la gEnEralitE de Gascogne, BEarn et Navarre, le baron d’Etigny, y fasse procEder, au XVIIIe siècle, à  des amEnagements (avenue, route carrossable), prEmices de ce qui allait exister au siècle suivant : ” l’un des Etablissements les mieux amEnagEs de France “. Pendant ce temps, la ville, ” un des plus prEcieux joyaux de la couronne hydrominErale ” de notre pays, s’agrandissait et s’embellissait et l’auteur nous la fait visiter dans les moindres dEtails, photographies à  l’appui : allEes d’Etigny, place des Quinconces, Etablissement thermal, buvette du PrE, casino, Eglise Notre-Dame… © Micberth