BARENTIN AUTREFOIS ET AUJOURD’HUI

EMILE LEFORT

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1933. Rien de plus stimulant pour un historien que d’explorer le passE d’une ville industrielle, comme Barentin, qui ne possède pas de particularitE historique ostensible, et de dEcouvrir que son origine est très ancienne (vases en terre et en verre de l’Epoque gallo-romaine, anneaux de bronze et statuettes…), que le site a EtE habitE à  l’Epoque mErovingienne (cimetière franc là  o๠ont EtE EdifiEes les premières piles du viaduc) et que Barentin comprenait trois fiefs : celui de FEcamp et ceux des ClEmentins et des Hospitaliers de Saint-Jean. Une continuitE qui est confirmEe par la longue pErennitE de l’Eglise (acte de donation à  l’abbaye de FEcamp, 1484), l’Edifice ayant EtE pillE par les protestants au XVIe siècle et laissE longtemps dans un Etat de dElabrement jusqu’à  la restauration de 1758. Mais la REvolution, qui vit à  Barentin des administrateurs peu zElEs, l’Empire (avec ses rEquisitions pour le camp de Boulogne) et les rEgimes politiques successifs se rEvElèrent incapables d’amEliorer le sort de la population. Ce n’est qu’après la guerre de 1870 que la ville connut une certaine prospEritE : les travaux de la ligne de chemin de fer Barentin-Caudebec dEbutèrent en 1875, le bureau tElEgraphique fut transfErE à  la poste en 1883, on procEda à  la dEsignation des rues et au numErotage des maisons, on installa l’eau potable et des cantines scolaires, les associations locales se dEveloppèrent et, plus tard (en 1911) une salle des fêtes fut construite. Longtemps, l’agriculture avait EtE l’activitE presque exclusive (marchE à  Pavilly, puis à  Barentin en 1840), mais dès le XVIIIe siècle, il y avait dans la citE des tisseurs et des fileurs, six moulins à  papier et en 1832 une fabrication mEcanique du papier fut mise au point. C’est en 1871 que les Etablissements Badin (filature de lin, chanvre, jute et coton) prirent de plus en plus d’importance et en 1876 que M. Gailliard (filature, tissage et teinture) ouvrit une Ecole pour les enfants de ses ouvriers. La guerre interrompit une fois encore cet essor et 241 enfants de Barentin tombèrent pour la France (1914-1918). © Micberth

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