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Caractéristiques | |
Année de parution | 2001 |
1888. A l’origine, Bellegarde Etait une terre marEcageuse que l’on appelait l’Isle d’Angleterre et que des religieux vinrent habiter. » La croix d’une main et la truelle ou la pioche de l’autre « , ces hommes de Dieu construisirent des Edifices, catEchisèrent les populations et jetèrent les bases des futures communes. Peu à peu, une Eglise et un monastère s’Elevèrent, tandis que, non loin de là , se dressait le donjon d’un château ; les habitants de l’Isle d’Angleterre, qui fut nommEe ensuite Choisy (ou Soisy), puis Choisy-aux-Loges (les marchands venant installer leurs marchandises dans de petites loges), virent leur château se transformer au fil des siècles : commencE au XIVe par Nicolas de Braque et poursuivi par son gendre, Jean de L’Hôpital, il ne fut terminE, dans sa forme ancienne, qu’à la fin du XVIe siècle, quand la seigneurie de Bellegarde fut ErigEe en comtE (1564), puis en marquisat (1599). On procEda à de nouvelles constructions au XVIIe siècle (Bellegarde devient duchE-pairie en 1619) et au dEbut du XVIIIe, sous la direction du duc d’Antin. Le spectacle final apparaissait grandiose et les Ecuries ornEes de marbre, de bronze et d’acajou, Etaient si belles, dit-on, que le duc d’Antin y donna parfois audience et y reçut même l’ambassadeur d’Angleterre. A destin exceptionnel hommes exceptionnels : de Nicolas de Braque, l’initiateur, compagnon d’armes de Louis VIII et seigneur de Cuot, Moulignon, Desbordes, PErès, Cramoyau, Nogent-sur-Seine, Luzerche et Souvigny, à Gilbert de Voisins hôte de la princesse de Lamballe et du duc de Chartres, en passant par le Grand CondE, Roger de Bellegarde, rival d’Henri IV auprès de la Belle Gabrielle, ou le marquis de Montespan exilE en Guyenne qui ne sortait qu’en carrosse de deuil ornE de quatre cornes emblEmatiques aux angles, le rEcit du Dr Tartarin, qui nous Eblouit avec ses Evocations du château, nous sEduit tout autant avec mille anecdotes sur les seigneurs de Bellegarde. Le plus Etonnant, selon lui, demeurant le duc d’Antin : soldat à la brillante carrière (colonel du rEgiment de l’Ile-de-France en 1684 et marEchal de camp en 1696), courtisan accompli au point de faire disparaà®tre, en une nuit, une allEe de marronniers qui gênait la vue du roi et de rEcidiver, à Fontainebleau, pour faire tomber toute une forêt qui offensait la vue de Sa MajestE ; gouverneur de l’OrlEanais, puis directeur EclairE des Bâtiments royaux, il acheva avec grâce le château de Bellegarde, embellissant les jardins de Versailles et de Marly et jouant un rôle dEcisif dans l’architecture de la première moitiE du XVIIIe siècle.© Micberth
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Année de parution | 2001 |