BETHENY (SOUVENIR D’UN VIEUX PAYSAN)

PASCAL-EMILE BEAUFORT

24,00

UGS : 2910 Catégories : ,
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1995. Pascal-Emile Beaufort a rEdigE ses souvenirs sur des cahiers d’Ecolier. Après sa mort, son petit-fils, REgis Boyer, professeur et directeur de l’institut de langues, littErature et civilisation scandinaves à  l’universitE Paris-Sorbonne, en a extrait les passages qui fouillent l’histoire de BEtheny. Il prEface cette oeuvre qui sort aujourd’hui du cercle familial. Autour de l’Eglise, dont les plus anciennes parties remontent au dEbut du XIIIe siècle, s’Etend un cimetière classique. Mais là  ne reposent pas toutes les âmes. Par une distinction morbide, la dEpouille des excommuniEs n’est pas admise. Les bannis de l’Eglise ont pour aire de repos Eternel une fosse situEe au lieu-dit ” le Beau Regard “. Au temps de la domination romaine, BEtheny rayonne davantage. Son agrandissement s’explique par l’installation des magasins de grains suite à  l’alliance des conquErants avec Reims. En 1722, on dEcouvre plusieurs sarcophages de cette Epoque ; l’un, près du moulin, contient quelques belles pièces pour musEe : ossements, trois petites couronnes et des bracelets en corne noirâtre. Le 21 septembre 1901, la grande Revue de l’aviation choisit la plaine de BEtheny comme lieu de prEdilection. La foule attirEe est immense, et des personnages aussi considErables que le tsar Nicolas II ou le prEsident Emile Loubet sont prEsents. Le comitE d’aviation de Reims ne tarde pas à  s’intEresser de très près au terrain. De là , en 1909, s’envoleront une ” Antoinette ” pilotEe par Latham, et deux biplans de Farman. En juillet 1944, une escadrille d’avions anglo-saxons prend pour cible des hangars militaires et rate l’objectif. Plusieurs dizaines d’hectares de rEcoltes sont atteints, les trous dEvastateurs atteignent parfois quatre mètres de profondeur. Un employE, auteur d’un ” effarant dEcret ” selon Beaufort, s’ingEnie à  empêcher l’indemnisation des victimes et la rEparation des lieux dEgradEs. L’enquête diligentEe par le gouvernement permet de confier à  une entreprise le soin de reboucher les trous et d’ameublir la terre. Le volet purement financier n’est, lui, toujours pas rEsolu en 1952. P.-E. Beaufort prend principalement appui sur les travaux de l’abbE Biseault pour les pEriodes anciennes. Le vieux paysan nous entraà®ne à  la dEcouverte de toutes les Epoques, avec partialitE parfois, mais toujours effectivement attachE à  sa terre et à  sa commune. Un tEmoignage qui tranche sur l’ordinaire.© Micberth

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