Fidèle dignitaire de Napoléon Qui, hors du monde du droit, a entendu parler de ce personnage historique ? Juriste reconnu et apprécié dans sa Bretagne d’origine, il est appelé au Parlement de Paris. Il mène une activité intense sous Louis XVI et la Révolution en fait un juge au tribunal de première instance à Paris ; il est élu député de la Seine à la Législative qu’il présidera. Projeté au coeur d’événements tragiques, il se montre modéré comme le confirment ses opinions de tribune. Le Consulat puis l’Empire le propulsent dans les cercles décisionnels pour effectuer une remarquable carrière au service du droit et de la France. Corédacteur du Code civil, conseiller d’État président de la section de Législation, il succèdera à Portalis comme ministre des Cultes. Ce proche de l’Empereur, un peu tremblant devant lui, affrontera alors un des pires moments de l’histoire des relations entre l’Église et l’État, marqué par les dissensions entre Napoléon et Pie VII. Académicien, grand-officier de la Légion d’honneur, président du collège électoral d’Ille-et-Vilaine, comte de l’Empire, ministre d’État et pair de France… le régime ne lui ménage pas ses bienfaits. Cette vie mouvementée, trop vite tombée dans l’oubli, mérite qu’on la suive pas à pas grâce à cette biographie du jurisconsulte due à l’un de ses descendants. Bigot de Préameneu fut un acteur éminent de la grande oeuvre institutionnelle d’une époque qui, plus de deux cents ans après, laisse encore ses marques sur la nôtre.