BRIGNAIS. LES ROUTIERS AU XIVE SIÈCLE.LES TARD-VENUS & LA BATAILLE DE BRIGNAIS

PAUL-AUGUSTE ALLUT

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1859. Cet ouvrage est à  la fois une monographie consacrEe à  Brignais et une formidable EpopEe guerrière ; la seconde prenant une ampleur d’autant plus grande qu’elle trouva son paroxysme aux portes mêmes de la localitE, dont l’auteur nous retrace l’histoire, dans cette vallEe riante du Garon, le 6 avril 1362. Les Brignairots de l’Epoque ne semblaient pas particulièrement destinEs à  vivre un combat d’une telle intensitE entre les Tard-venus, brigands redoutables qui avaient ravagE plusieurs rEgions de France, et les armEes royales commandEes par Jacques de Bourbon. Mais les bandits reculant devant un assaut de la ville de Lyon, solidement dEfendue, s’Etaient emparEs du château de Brignais o๠ils avaient installE une garnison, avant d’aller dEvaster le Forez et de revenir attaquer le camp français par surprise. P. Allut raconte avec talent et vivacitE cette terrible dEfaite de la noblesse française, dont l’importance a souvent EtE mEconnue par les historiens. Très moderne dans son approche critique et dans son efficacitE stylistique, il montre avec force dEtails comment le comte de la Marche, par exemple, fit trop peu de cas du Petit-Meschin, le rusE chef des routiers, qui dEvasta par surprise, de nuit, le camp des Français, comment Jacques de Bourbon, lui-même, mourut de ses blessures et comment beaucoup de hauts barons furent faits prisonniers. Mais avant d’aborder ce rEcit proprement Epique, il plante le dEcor : il dEcrit la baronnie de Brignais, qui Etait entourEe de champs de cErEales, de prairies et de vignes sur les coteaux, qui possEdait un château fort et qui avait EtE donnEe par Innocent IV à  l’Eglise et au chapitre de Saint-Just. La piEtE des Brignairots Etait bien connue, mais au fil du temps, les croyances et les coutumes Evoluèrent et l’auteur constate qu’au XIXe siècle, l’indiffErence et l’irrespect ont souvent remplacE la ferveur ancienne et que même les aqueducs romains, vestiges incomparables, sont laissEs à  l’abandon. De la même manière, note-t-il, qui connaà®t rEellement les routiers du XIVe siècle et la puissance que reprEsentèrent ces implacables chasseurs de butin, même face à  l’Eglise et aux Etats ? Qui se rappelle que, non seulement ils sillonnèrent le royaume en tous sens, ” incendiant, saccageant, pillant, Egorgeant les femmes, les vieillards et les enfants “, mais aussi qu’ils imposèrent frEquemment leur loi, certains d’entre eux – comme Rodrigue de Villandrando, brigand et chef de guerre sans pitiE – ayant amassE une fortune immense, finissant leurs jours, respectEs et priant Dieu ?© Micberth

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