1951. Deux exigences sont à  la base de cet ouvrage : d’abord la curiositE qui pousse l’auteur à  interroger les habitants de Brionne sur leur patrimoine architectural (origine du Vieux Donjon, entre autres) et ensuite le dEsir qu’il Eprouve de faire en sorte que le passE perdure, si possible dans les maisons et les Edifices de la citE (Eglises mEdiEvales, Manoir de Lorraine, vestiges de l’abbaye bEnEdictine du XIe siècle…), ou pour le moins dans les mEmoires. C’est la raison d’être de son livre, à  la fin duquel il Ecrit :  » La marche du progrès tend toujours à  faire disparaà®tre les vieux usages.  » Toutefois, progrès ou non, il pense qu’il est essentiel de prEserver ce qui a EtE. C’est pourquoi, prêchant l’exemple, il nous entraà®ne jusqu’à  l’Epoque des origines (autel druidique et tumulus dans un lieu-dit nommE Bunestrie), avant même l’existence de Brivadunos, qui devint Breviodunum, localitE importante à  l’Epoque romaine, point de jonction de 4 grandes voies, o๠le commerce se dEveloppa. Après l’installation des Francs, la christianisation (Ve siècle) et les invasions des Normands qui se multiplient (IXe siècle), Brionne fait partie du duchE de Normandie fondE par Rollon (Xe siècle). Par la suite, l’histoire de la ville apparaà®t comme une alternance de pEriodes fastes ou malheureuses, toujours soumises au sort des armes : rEsidence enviEe des ducs de Normandie à  la fin du Xe siècle, elle est assiEgEe par Guillaume le ConquErant (1047), ne succombant qu’après trois ans de rEsistance, annexEe à  la Couronne (1204), prise par les Anglais (1356), reprise et dEtruite par les Français (1364) et il lui faudra longtemps pour se relever. C’est en 1482 que RenE II de Lorraine se voit attribuer les terres de Brionne, et ses successeurs, de Claude, son fils, jusqu’à  Louise de Roanne, comtesse et douairière de Brionne, en passant par RenE Ier d’Elbeuf ou la maison Armagnac-Brionne, dressent le flambeau seigneurial jusqu’à  la REvolution. Chef-lieu de canton (1790) englobant 18 paroisses (dont Calleville, Le Bec, BrEtigny, Morsan, Berthouville…), Brionne connaà®tra l’occupation prussienne en 1815 et 1870 et perdra 129 de ses enfants pendant la guerre de 1914-1918. Tout n’est pas dit avec cette suite d’EvEnements souvent tragiques : il y a aussi le blason de la ville (et son histoire), la topographie du terroir, les fortifications, les monuments… © Micberth